Souffrir pour être belle

Les femmes s’imposent des sacrifices quasi-inhumains pour être belles, attirantes et pour plaire aux hommes. Si vous voulez mon avis, c’est parfaitement inutile car j’aime 100 fois mieux une fille qui se présente au naturel qu’une autre qui s’arrange pendant des heures pour aller chercher un pain au dépanneur. Alors qu’un peu partout dans le monde, en ce 8 mars, on célèbre la liberté de la femme, on oublie certaines souffrances que les femmes ont subies et subissent encore au nom des canons de la beauté. Katia Chapoutier du Soleil de Québec nous présentait aujourd’hui un aperçu des supplices que subissent certaines femmes pour être « belle »…

Les pieds bandés des chinoises





La légende raconte qu’en 1146 avant notre ère, l’impératrice Tai Chi était d’une beauté saisissante. Cette femme aurait été envoyée sur terre par les démons pour hâter la destruction de la dynastie Zhou. De cette métamorphose, elle aurait gardé des pieds de renard, qu’elle cachait en les bandant. Elle aurait ensuite persuadé l’empereur de décréter obligatoire le bandage et la compression des pieds des petites filles pour qu’elles aient la même allure. Parlez-moi d’une tradition stupide!

Voilà pour le côté poétique et légendaire du petit pied. Mais qu’en est-il de la technique ? Attention, ça fait mal !

Les mères et les grands-mères bandaient les pieds des petites filles dès l’âge de quatre ou cinq ans. Avec le temps, le bandage se devait d’être de plus en plus serré. Deux ans plus tard, le pied était « cassé transversalement sur un cylindre de cuivre afin de faire rejoindre l’avant et l’arrière ». Au final, il mesurait entre 9 et 17 centimètres et, bien sûr, rendait la marche bien difficile… Mais le peton avait alors un pouvoir de séduction incroyable selon les chinois!

Mais la démarche incertaine et maladroite ne séduisait pas que les Chinois. En effet, bon nombre de peuples d’Afrique de l’Ouest ont également entravé la démarche de leurs femmes. En Côte-d’Ivoire, au Gabon, au Burkina Faso, on trouvait des ethnies qui fixaient sur les jambes des jeunes filles d’énormes chevillières en bronze ou en laiton.

À cause de la taille des disques, les femmes se dandinaient. Une démarche qui plaisait tellement aux hommes que lorsqu’on abandonna cette tradition, durant les années 20, les femmes continuèrent à marcher de la même manière pour garder leur pouvoir de séduction.

Il existait une autre coutume étrange qui entravait la liberté de mouvement, mais cette fois-ci chez les Maures. Elle consistait à gaver les jeunes femmes comme on gave aujourd’hui les oies. Un entonnoir dans lequel on envoyait un mélange de lait de chamelle et de miel pour répondre à un idéal de beauté voulant que les femmes soient bien en chair. Une fois les mensurations désirées obtenues, celles-ci pouvaient dénicher un mari. C’est absolument abominable de faire subir ça à des jeunes filles…

Le corset des Occidentales





Chez les Occidentaux aussi, on savait faire souffrir les femmes. Le corset n’était pas spécialement une ode à la liberté et à l’épanouissement. Cette contrainte a commencé au XVIe siècle : les femmes utilisent un os de baleine qu’elles placent sous la poitrine pour maintenir le ventre plat et se tenir droites. Avec le temps, cet os est remplacé par du métal ou du cuir. Le corset est un véritable étau dont le but était, bien sûr, de modeler la taille la plus fine possible. Ce traitement douloureux entrave la respiration, gêne la démarche et, surtout, se révèle épouvantable pour les femmes enceintes.

Les femmes girafes en Birmanie





Mais certains canons de beauté exigent des sacrifices plus importants encore. Prenons les fameuses « femmes girafes » de Birmanie. C’est entre cinq ans et sept ans que la fillette se voit poser son premier anneau. La mère ou la grand-mère applique un onguent à base de graisse de chien, de lait de coco et de gelée royale. Elle masse pendant plusieurs heures avant d’installer ce premier anneau. Par la suite, chaque année, à la même date, on recommence le cérémonial avec un anneau plus grand. À l’âge adulte, la femme porte cinq kilos de métal et son cou peut atteindre 25 centimètres.

Contrairement à l’idée reçue, elle peut, en cas d’allergie ou d’arthrose, enlever ce carcan. Il suffit alors de remplacer les anneaux par des coussinets ficelés, le temps que les muscles se fortifient. Mais cette tradition tend à disparaître aujourd’hui.

Vous trouvez sans doute que toute cela est un peu extrême? Quand je pense à l’épilation au laser, s’arracher des poils de sourcil, des chirurgies plastiques, du botox, du percing, des tatouages, du maquillage permanent, des mèches de couleurs et j’en passe, je me dis que je suis bien content d’être un gars! Les filles, arrêter de vous complexer pour rien, vous êtes superbes au naturel.