dimanche 31 juillet 2011

Jour 17 : brouillard carcéral



Petit sondage avant de commencer : quelle est la chanson qui tourne le plus à la radio ces temps-ci à Montréal? Nous avons parcouru 9 000 kilomètres, traversés environ 20 États américains et TOUTES les stations de radio locales ne font que jouer Party Rock Anthem par LMFAO, everyday I’m shufflin!! La chanson est correcte mais les déhanchements lascifs du Coyote me laisse perplexe à chaque fois! Je crois que le Moomba lui manque!

Première journée de visite à San Francisco, ma ville favorite sur la côte ouest. Une petite marche sur les quais de Frisco vous permettra immédiatement de comprendre l’importance de cette Baie naturelle qui est à l’origine des installations portuaires du coin. Un jolie bord de l’eau, un brin trop touristique mais esthétiquement réussi. Pour mettre les Européens à l’aise, les autorités ont installé des toilettes publiques auto-nettoyantes payantes comme sur le vieux Continent! Qui dit touristes dit itinérance. Mais qu’on parle d’un clochard ou d’un banlieusard de Terrebonne, tous les hommes ont la même façon , la même position, pour montrer qu’ils sont dans un état de relaxation totale.





À cause des montages entourant la Baie, de l’Océan et des vents, la température dépasse rarement les 20 degrés durant l’été et le brouillard est la denrée quotidienne des San franciscains. Pour les touristes, rien de plus frustrant que de vouloir découvrir les merveilles de la région mais de voir celles-ci cachées derrière la brume. N’étant pas de nature frileuse, je peux vous garantir que le vent vous glacera jusqu’aux os.




Nous n’avons pu apprécier le skyline du centre-ville à sa juste valeur mais ce n’est que partie remise pour demain… peut-être! D’ailleurs, je ne sais pas si c’est la hauteur des édifices ou le brouillard mais le GPS était littéralement perdu… dans la brume!




Avant de nous rendre sur l’île d’Alcatraz, nous avons fait un détour maritime sur Angel Island. Nettement moins connue que sa voisine, vous y retrouverez un magnifique parc naturel idéal pour la randonnée pédestre, le camping sauvage ou le vélo. Nous y avons fait une visite guidée des installations historiques en petit train motorisé. À part le confort de celui et l’absence d’espace vital pour les genoux bien accotés dans le banc d’en avant, ce fut une expérience très intéressante. Angel Island fut d’abord découverte par les Espagnols, comme une bonne partie de la région. Les Américains l’ont utilisé comme base militaire durant la guerre de Sécession et par la suite, l’île est devenue un lieu stratégique de défense de la Baie de San Francisco avec ses canons pointés en direction du Golden Gate. Finalement, durant les années 20 et 30, elle fut utilisée comme station d’immigration pour les Chinois voulant s’établir dans la région et comme centre de quarantaine pour les épidémies. Les paysages sont magnifiques et bien préservés. Par temps clair, on peut voir de magnifiques panoramas de San Francisco ainsi que d’Alcatraz. Évidemment, on s’est contenté de la version brumeuse!








Une fois la visite complétée et en attendant notre ferry vers la prison, c’était l’heure de la petite collation. Étant juste à côté de l’Océan, je ne peux résister à la tentation de goûter quelques petits produits aquatiques! J’ai tenté le coup avec une spécialité locale; le Reina’s shrimp Ceviche, un savant mélange de crevettes fraichement pêchés et épicés à souhait, d’avocat, de tomates, d’oignon et de lime. Excellent et fort simple, je ramène la recette à Montréal!


2e arrêt de notre croisière dans la Baie : l’île d’Alcatraz. Si vous êtes comme moi, le film « The Rock » avec Nicolas Cage et Sean Connery fait partie des meilleurs films d’actions que vous avez vu! Les lieux de la prison d’Alcatraz vous sembleront alors très familiers lors de votre visite. À l’aide d’un audio-guide, vous apprendrez tous les secrets du Rocher, des cellules en passant par les évasions, la nourriture, etc. Les lieux sont en ruines ce qui rend la visite encore plus réaliste! De plus, des milliers d’oiseaux ont établit leur nid d’amour à Alcatraz pour la saison de la reproduction, attentions aux yeux chastes! Une visite incontournable lors de votre passage à S.F.











Vers la fin de la visite, moment unique pour aujourd’hui, du Soleil et un ciel bleu! Ca a duré… 5 minutes, juste le temps de prendre quelques petits clichés, maudit brouillard!




De retour sur terre, nous avons marché jusqu’au Farmer’s market. Malheureusement, seule la section intérieure du marché était ouverte et non la partie des étalages extérieures (style marché Jean Talon pour vous donner une image). Toujours à l’extérieur du magnifique édifice, on retrouve une statue de Gandhi, fondateur de l’Inde et grand pacifiste. Je ne peux m’imaginer personnage plus symbolique pour la ville de San Francisco, elle aussi reconnue pour sa tolérance, sa non-violence, sa liberté, sa démocratie. Bravo pour l’idée! À l’intérieur, je me suis laissé tenté par une petite tasse de Clam chowder question de me sustenter et de me réchauffer! Excellente sans être extraordinaire (j’ai mangé mieux dans le coin de Boston), je retiens l’idée de ne pas peller les pommes de terres question de donner plus de goût à la chaudrée de palourdes.






Pour conclure cette autre magnifique journée (je sais que je dis ça à chaque jour mais c’est vrai!!), nous sommes retournés à Oakland et après une autre recommandation de Guillaume Lefrançois, journaliste réputé à la Société d’État, nous avons été prendre un petit breuvage au Heinold’s First and Last chance! Le nom est très évocateur compte tenu de l’emplacement du bar à côté du port d’Oakland : il s’agissait de la seule opportunité pour les marins de prendre un verre avant de partir en mer! Construit à partir du bois provenant de la coque d’un navire en 1880, l’établissement occupe encore le même endroit et détonne grandement dans le décor! De plus, il se trouve dans un district qui rend hommage à un héros local, Jack London, auteur de plusieurs romans sur la ruée vers l’or et d’autres parlant de la vie en forêt. Son plus grand succès littéraire : Croc blanc, maintes fois adaptés au cinéma et en bandes dessinées. Une place de vétérans où on peut commander des produits locaux (nous avons essayés la Trumer Pils, brassée tout près dans la ville de Berkley) et où il est INTERDIT de parler au cellulaire… même le Coyberry!! Le sevrage fut difficile pour Pat, on approchait des convulsions et de l’écume à la bouche!



À l’hôtel, petite saucette dans le spa question de respirer encore plus de vapeur d’eau! Je vous laisse avec un autre montage du Fameux sur Beverly Hills, à demain!


samedi 30 juillet 2011

Jour 16 : à la recherche de Nerverland


Nous avons quitté Hollywood ce matin mais pas avant que Pat se soit lancé à l’assaut du Walk of fame une dernière fois hier soir. Toujours en quête d’exclusivités et tel un paparazzi d’Écho Vedettes, le Coy a arpenté les lieux à la recherche des grandes stars. Il est tombé sur un des artistes du spectacle Iris du Cirque du Soleil que nous avons vu la veille mais sans plus, Raymond Beaudoin style dans la photo! Ah oui, il a également trouvé un hommage au plus grand acteur à nous avoir gracié de sa présence au grand écran ainsi que sur ce Blog!



La route entre Los Angeles et le Nord de la Californie est vraiment superbe. On roule juste à côté du Pacifique, les courbes sont sinueuses, le panorama des villes côtières est magnifique. Par contre, le brouillard matinal caractérisant le bord de l’Océan nous cachait la cime des collines verdoyantes de végétation.




Par contre, le climat montagneux est aussi instable que le leadership de Stephen Harper, tout peut changer en quelques minutes. Un instant, vous êtes dans les nuages et le suivant…




Quand j’étais enfant, Micheal Jackson était mon idole. J’adorais ses chansons, sa façon de bouger, ses vidéoclips, son look. J’avais moi aussi mon manteau de cuir rouge, c’est pour vous dire! À l’adolescence, début des années 90, j’ai laissé le King of pop de côté et les allégations qui allaient suivre plus tard n’ont rien fait pour me donner le goût d’aimer le personnage qu’il était tristement devenu. Par contre, sa musique est toujours restée, personne ne peut rester insensible face aux chansons de Jackson. Le Fameux avait proposé un petit pèlerinage rapide au ranch de MJ, Neverland, situé près de la ville des anges. Nous avions rendu hommage à Elvis à Graceland, pourquoi ne pas faire la même chose avec l’autre King.

Nous nous sommes donc rendus à Neverland. En fait, nous avons suivi les indications du GPS à partir d’une adresse que j’avais trouvé sur Internet. Celle-ci nous fit faire un détour d’une bonne heure par rapport à notre trajet initial et nous mena directement en plein milieu d’un champ! Voici l’emplacement exact.

Étant certain d’avoir mal pitonné l’adresse, nous repartons, fort déçu. Nous arrêtons dans un restaurant pour demander des indications. Pat se permet même de déranger le chef cuisinier en pleine préparation de nourriture! Celui-ci rigola en nous disant que nous étions effectivement au bon endroit mais que personne ne sait où est l’entrée exact de Neverland, un endroit qui n’aura jamais aussi bien porté son nom car il ne semble exister que dans la tête du King of pop!! La seule preuve que nous puissions vous donner est ce panneau « Adopt a highway» qui nous indique le Micheal Jackson a commandité un tronçon de route du coin.


Le reste de la route fut ponctué de brouillard et d’immenses terres agricoles en culture. La Californie constitue d’ailleurs un des meilleurs territoires agricoles au monde grâce aux sédiments déposés par les montages, la proximité de l’Océan ainsi que plusieurs terrasses montagneuses qui permettent de maximiser l’espace. Et oui mon Tousi, on a vu plusieurs vignobles! Le moment fort du trajet : Pat qui reçoit un appel de Michel « Justice » Dubois pour une entrevue pour le fameux livre sur l’histoire de la lutte au Québec, jet set Coy mes amis! Parlant de ce dernier, la compagnie ACME vient tout juste de produire son tout premier terrain de golf incluant des pièges dans les trappes de sable, les étangs et le 19e trou. Bientôt au Québec!



Nous avons établi nos quartiers à Oakland pour les 3 prochains jours. Ceci nous permettra de visiter avec aisance la Baie de San Francisco en plus de voir deux matchs de baseball. Ce soir, ce sont les Athletics contre les Twins du Minnesota dans leur stade, le Coliseum. Construit en 1968, ce fameux Colisée est de taille colossale en effet, un des plus gros stade que j’ai vu de ma vie. Il faut dire que les Raiders de la NFL partage également la location du bâtiment. Par contre, la facture est vieillotte, voire même désuète à plusieurs niveaux. De l’intérieur, on dirait le Stade Olympique de Montréal à cause du béton froid et gris, mais en plus magané si cela est imaginable! Des dizaines de milliers de sièges sont recouverts d’une toile car ils ne sont utilisés que durant la saison de football, ça fait pitié à voir.







Par contre, pour attirer les partisans, le département marketing n’a pas lésiné sur les spéciaux. À l’achat de notre billet au coût de 12$, nous avons obtenu un certificat cadeau de 6$ échangeable en nourriture, le meilleur deal en ville! Pour le souper, nous avons essayé deux spécialités de l’endroit : le Mamacita’s Carnitas Sandwich (effiloché de porc servi sur pain ciabatta garni de fromage pepper jack, de piments jalapenos, de tomates, d’oignons et de laitue) ainsi que le Grand Slam Meatloaf Sandwich (pain de viande au bacon et jalapenos servi sur pain brioche et garni de sauce fromage et de rondelles d’oignons), un pur délice mais fort salissant! Pour faire passer tout ça, une autre grande première ce soir à Oakland : les concessions vendent des fruits frais qu’on nettoiera pour vous en prime! La nectarine de Californie valait amplement le coup, question de se purifier un brin après le pain de viande!




La Baie de San Francisco est reconnue pour ses soirées plutôt friquounettes. J’étais très heureux d’avoir amené mon cher manteau des Kodiaks du Mont-Saint-Louis ce soir au match. Certain, comme le Coy, tenteront de se garder au chaud en s’enfilant un nachos aux piments fort! Par contre, les A’s vous offrent toutes les possibilités du monde pour vous réchauffer comme un vendeur de chocolat chaud et de café dans les rangées. Mais les vrais partisans savent comme procéder : un Snuggies aux couleurs des Athletics ou même des gants d’hiver pour un soir… d’été! Belle victoire des A’s par la marque de 8 à 2 devant un stade au ¾ vide!




Après mure réflexion, je sais où se trouve Neverland : dans le cœur de tous les fanatiques de Micheal Jackson à travers le monde qui eux, ne l’oublieront jamais et continueront de l’aduler tant que la musique existera. Pour notre part, nous avons pu terminer la journée à Matsuiland à Oakland! À demain, bon montage du Fameux sur Los Angeles!!