On affirme souvent, avec raison, que la politique est un monde d’hommes. L’élection d’André Boisclair à la tête du Parti Québécois à la fin 2005 en est la plus grande preuve alors que Pauline Marois était nettement plus qualifiée que lui pour diriger le parti. Et bien il semble que la situation ne s’améliorera pas lors de la prochaine élection car on note encore une fois la sous-représentation des femmes parmi les candidats qui se présentent aux élections québécoises Les trois principaux partis, soit le Parti libéral, le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec, soumettent 110 candidatures féminines au total.
Il s'agit du même nombre que lors des dernières élections provinciales, en 2003, a déploré au cours d'une entrevue Louise Paquet, porte-parole du Collectif féminisme et démocratie. Au moment où les élections ont été déclenchées, l'Assemblée nationale comptait 39 femmes, soit seulement 31 % du nombre de sièges.
Le parti qui fait meilleure figure est Québec solidaire, avec 64 femmes ou 52 % des candidats. Le Parti libéral du Québec et le Parti québécois sont presque à égalité, présentant respectivement 35 et 33 % de femmes, soit 44 et 41 candidates. Le pire rendement, selon ces groupes de femmes, est celui de l'Action démocratique, avec 25 femmes ou 20 % des candidats.
Ces groupes féministes revendiquent donc des mesures énergiques pour changer la situation, par exemple en obligeant les partis politiques à se doter d'un plan d'action en matière d'égalité. Ce plan souhaité viserait également les structures des partis pour y faire plus de place aux femmes. Mme Paquet suggère une autre voie: une réforme du mode de scrutin, avec des éléments de proportionnelle.
Une troisième voie qu'elle propose est celle du soutien financier de la part du Directeur général des élections. Les montants remis aux partis seraient augmentés en fonction de la proportion de femmes.
À quand une femme comme Premier ministre ? À voir la « qualité » du dernier que nous avons eut, j’espère que ce sera pour très bientôt !
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