vendredi 31 juillet 2009

Vendredi culinaire : la Binerie Mont-Royal


« - Salut, lança Florent, je m'achète un restaurant.
- Hein ? Quoi ? Que c'est que tu me dis là ?
- Oui, je m'achète une restaurant. La Binerie, sur la rue Mont-Royal.
- Es-tu sérieux ? La Binerie ? C'est un très bon spot, ça. J'allais manger là durant la guerre. Mais tu veux rire. Jamais je ne croirai...
- Je te raconterai. Pour l'instant, je suis un peu pressé. Dis donc, tu connais un peu le milieu des affaires, toi... As-tu déjà entendu parler d'un bonhomme du nom d'Egon Ratablavasky ? »


- Yvan Beauchemin tiré du roman « Le Matou »

Je devais avoir 6 ou 7 ans la première fois que j’ai vu le film « Le Matou »; pourtant, je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais littéralement tombé sous le charme de Monsieur Émile et de son chat Déjeuner. Comment un sale petit morveux, mal engueulé, alcoolique, voleur et menteur pouvait me ressembler? J’imagine que c’est uniquement l’âge ou le chandail du Canadien qui nous rapprochait! Bref, je n’ai jamais oublié l’épopée de Florent, sympathique propriétaire de la fameuse Binerie Mont-Royal. Quand je suis déménagé à Montréal en 2001, je savais que ce n’était qu’une question de temps avant que je m’y rende. Aucune surprise de retrouver la Binerie Mont-Royal sur l’avenue Mont-Royal, presqu’au coin de la rue St-Denis (514-285-9078).

Manger à la Binerie, c’est ramener un morceau du Québec dans votre assiette. À une époque où les aliments sont jugés sur leur valeur nutritive et autre babiole du genre, ça fait du bien de voir un restaurant qui cuisine de manière traditionnelle, comme les grands-mères savent le faire. Oubliez les carbs, les calories, les Omega 3 ou les gras trans; c’est juste BON et ça fini là!!

Dès votre entrée, vous vous sentirez absorbé dans cet univers familial. Le propriétaire est derrière le comptoir pour discuter avec vous, son épouse aussi. La petitesse de l’endroit favorise grandement les rapprochements humains!

À la même adresse depuis 1938, la Binerie est une véritable attraction touristique. D’ailleurs, le prestigieux magazine National Geographic a remis un prix d’excellent à la Binerie Mont-Royal pour l’importance culturelle des lieux et son apport à la promotion des valeurs québécoises. Un honneur pleinement mérité.

Côté nourriture, cette St-Jean-Baptiste gastronomique débute généralement avec les déjeuners. Évidemment, les fèves au lard sont au centre du menu de la Binerie. Et croyez-moi, elles sont plus que délicieuses! Et contrairement aux beans habituellement servies dans les restaurants, elles ne sont pas accompagnée d’une sauce. Le client peut donc les déguster nature ou rajouter du sirop d’érable (du vrai, pas de la cochonnerie de Aunt Jemima!), de la mélasse, du ketchup ou tout autre mélange de votre choix! Un DÉLICE!

Les déjeuners sont complets et très abordables. Deux choses à retenir : on vous demandera si vous voulez votre bacon « mou » ou « croustillant » alors n’ayez pas l’air trop surpris (j’ai testé les deux et la version croustillante l’emporte!). Deuxièmes choses : les TOASTS!! Ce n’est pas du pain tranché Gadoua mais du VRAI pain de ménage croûté, grillé à la perfection au gaz et non dans un vulgaire toaster! Ca fait TOUTE la différence au goût, un MUST!

Mais réduire la Binerie aux déjeuners serait une grande erreur (quoi que les déjeuners sont servis toute la journée contrairement à la majorité des restaurants). Le menu comporte une multitude de plats traditionnels de la Belle Province. On parle ici de pâté chinois, de ragoûts de boulettes, de tourtières, de roast beef, d’une variété de tartes et j’en passe. C’est comme un réveillon du jour de l’an qui dure 365 jours, le paradis de l’estomac!


La Binerie dispose également d’un large éventail de plats pour emporter. Je me suis risqué avec une petite livre de creton et ce fut un succès! La prochaine fois, je me ramène assurément des beans et du pâté chinois!


Un repas à la Binerie Mont-Royal rehaussera votre sentiment nationaliste et vous donnera une envie folle d’aller souper chez votre grand-mère! Vous pourrez vous y rendre du lundi au vendredi de 6h à 20h et le weekend de 7h30 à 15h.

Qualité de la nourriture



Qualité du service



Les prix



Propreté des lieux


Voilà pour une autre édition des vendredi culinaires. La semaine prochaine, la Banquise.

jeudi 30 juillet 2009

Vacances aquatiques


Les vacances scolaires estivales; souvent la seule motivation pour les élèves de passer à travers une année. Mais qu’il fasse beau ou non, on apprécie tellement les mois de juillet et août! Les écoliers du Kenya n’auront par contre pas la même chance que vous…

Près de deux millions d'enfants kenyans seront privés de vacances cet été. Le gouvernement kenyan ne veut pourtant pas les punir. Il a plutôt décidé, mardi, de garder les écoles des régions les plus pauvres ouvertes exceptionnellement au mois d'août pour s'assurer qu'ils ne souffriront pas du manque d'eau et de nourriture causé par la sécheresse.

À cause de la sécheresse, plusieurs familles ont du abandonné leur maison dans les dernières semaines. De plus, environ 30% des animaux d’élevage sont mort de soif. «Renvoyer les enfants à la maison pendant les vacances les aurait exposés à la malnutrition, ce qui aurait enfreint leurs droits fondamentaux», a expliqué le ministre de l'éducation. Ce plan d'urgence s'appliquera dans 4000 établissements donc environ 1,6 millions d’écoliers. Les parents pourront toutefois refuser de s'y soumettre.

Les professeurs feront également une croix sur leurs vacances pour s’assurer du bon déroulement des distributions d’eau et de nourriture. Que j’en vois un qui se plaigne encore qu’il pleut trop au Québec!?!

mercredi 29 juillet 2009

100 variétés brassées sous vos yeux!


N’est-ce pas frustrant d’avoir envie d’un délicieux Diet Black Cherry Vanilla Coke, bien glacé, et d’arriver au dépanneur pour ne retrouver que les deux mêmes marques classiques? Le problème sera réglé sous peu avec la toute nouvelle machine distributrice de Coca-cola, Freestyle baby!

Vous n’avez qu’à sélectionner votre boisson favorite sur l’écran tactile et celle-ci sera brassée devant vous en temps réel! Un peu comme chez Wilensky’s (voir chronique de lundi pour les non-initiés!). Outre les boissons gazeuses traditionnelles, le système concocte des eaux vitaminées, des boissons énergisantes, et toutes sortes d'autres mélanges de produits chimiques douteux - même, si la compagnie le désire, des mélanges qui n'existent normalement pas sur le marché!

Terminez les gros bacs de sirop dans l’arrière-boutique. La cartouche servant à produire les boissons ne pèsent que 46 onces; on parle donc d’ultra concentré! La mesure des quantités se fait à l’aide d’un distributeur basé sur celui qu’on retrouve dans les hôpitaux pour administré les traitements contre le cancer, c’est fort rassurant!

Enfin, la distributrice est connectée à Internet et peut renseigner la compagnie sur les habitudes de ses clients en temps réel, mesurer la fréquence des visites à une heure donnée et permet même d’ajouter ou de retirer des saveurs de boisson à distance, selon la popularité de celles-ci.

Une soixantaine de machine sont testée présentement aux quatre coins des États-Unis et si les résultats sont concluants, on devrait retrouver les distributrices Freestyle au Canada en 2010. Je vous invite à visionner un petit vidéo fort intéressant sur les machines de ce genre.



mardi 28 juillet 2009

Mc Corée?


Avec toutes ces visites gastronomiques que j’ai effectué ces dernières semaines, j’oublie parfois que ce n’est pas tout le monde qui peut bénéficier d’un choix de restaurant aussi grand. Prenez par exemple la Corée du Nord. En guerre idéologique contre les États-Unis, ils viennent tout juste d’ouvrir leur tout premier restaurant de fast food!

L'établissement baptisé «Samtaseong» a ouvert en juin dans la capitale Pyongyang en coopération avec une société singapourienne, selon un quotidien publié au Japon à destination des Nord-Coréens de l'étranger Le restaurant sert des hamburgers sans toutefois les qualifier comme tels.

Les sandwiches y sont appelés «boeuf haché et pain», «poisson haché ou encore «légumes et pain». Exit les frites, le menu est accompagné de Kimchi, le plat national coréen composé de légumes marinés.

Les «hamburgers» version nord-coréenne sont vendus 1,85$, soit plus de la moitié du salaire quotidien dans un pays régulièrement en proie à des pénuries alimentaires.

Est-ce un signe d’ouverture sur le monde ou une façon détournée d’attirer des touristes américains là-bas avant de les faire sauter avec une petite bombe atomique?!? Sacré Kim Jong!

lundi 27 juillet 2009

Lundi culinaire : Wilensky’s


Bon lundi amateurs de bonne nourriture et d’institutions historiques. Dans ma tournée montréalaise, j’ai eut le bonheur de découvrir une petite merveille dans le Mile End, à quelques portes du légendaire Fairmount Bagel. Wilensky’s a pignon sur rue à la même adresse depuis bientôt 80 ans au 34 rue Fairmount Ouest (514-271-0247).

Ouvert en 1932 par une famille d’immigrants juifs, le restaurant n’a pas changé depuis sa fondation. C’est le patriarche de la famille, Moe Wilensky, qui a été au commande de l’établissement jusqu’à sa mort il y a environ 25 ans. Ces enfants et petits enfants ont repris le collier et il n’est pas rare de voir l’épouse de Moe, 88 ans, venir se démener derrière le comptoir! Celui qui semble être l’ainée des enfants a des petits airs de Chuck Norris!

Si vous cherchez du « Bon chic, bon genre », faites-vous plaisir et allez vous pavanez sur le Plâteau! Il n’y a rien, mais alors rien, de chic chez Wilensky’s! Il n’y pas de tables ou de chaises; on mange debout et si vous êtes privilégiés, sur une des « très peu douillet pour le popotin » tabouret en bois! Heureusement pour l’ordre des chiropraticiens du Québec, il n’y en a que 9 car ça vous déplace (ou replace!) une scoliose mes amis!

Côté nourriture, le menu est pratiquement aussi développé que chez Ma Tante. La spécialité de l’endroit, c’est le Spécial Wilensky. Il s’agit d’un sandwich servi sur petits pains écrasés, contenant du saucisson de Bologne ainsi que du Salami, kascher bien évidemment! Vous n’êtes pas chez Subway non plus alors évitez toutes les commandes spéciales genre « Ok, all dressed mais pas de pickels, seulement de piments verts, deux tomates, ah non, trois finalement ». Vous n’avez qu’un seul choix ici : avec ou sans fromage, that’s it! J’adore ce style autoritaire de menu; tu prends ça où tu sacres ton camp! Ne cherchez pas la porcelaine de Chine ou la coutellerie allemande : chez Wilensky’s, il n’y pas d’assiette ni d’ustensiles. On sert la bouffe sur des serviettes en papiers!


Ah oui, j’oubliais un ingrédient : la moutarde. Le Spécial Wilensky est TOUJOURS servi avec moutarde, que vous le vouliez ou non! Lorsqu’on prend la peine de faire des affiches, j’espère que le message est assez clair! Et en aucun temps, vous ne pouvez demander votre sandwich coupé! D’ailleurs, les seuls couteaux chez Wilensky’s sont sur les posters!


Vous avez une allergie mortelle à la moutarde et tenez absolument à déguster le Spécial? Après discussion avec la serveuse, elle nous a confié le truc, sous le couvert de l’anonymat bien entendu! Si vous voulez éviter de retrouver de la moutarde dans votre sandwich, vous devrez commander… deux sandwichs! Un seul des deux pains est tapissé de moutarde alors en vous en procurant deux, vous pourrez obtenir deux pains sans moutarde!

Il y a aussi quelques autres choix sur le menu. Le sandwich aux œufs est potable mais sans plus. Par contre, le pain aux oignons est délicieux. J’ai aussi essayé le hot-dogs, servi dans le même pain que le Spécial et oh, grande surprise, avec de la moutarde! Très bon et la saucisse kascher m’a paru plus assaisonnés que les saucisses que nos mangeons d’habitude…




Vous souhaitez vous désaltérer? Wilensky’s offre une variété de saveur de boisson gazeuse à l’ancienne. En 1932, il n’y avait pas de machine à pression comme celle qu’on retrouve dans les restaurants aujourd’hui. La liqueur est donc brassée… à la main! Vous choisissez votre saveur favorite parmi les choix (je suis allé avec un Cherry Cola mais l’ananas m’intriguait fortement!!). Le préposé versera ensuite du sirop dans le fond de votre verre et le remplira ensuite avec de l’eau pétillante. On brasse ça avec une petite cuillère et le tour est joué! Le goût est invariablement plus sucré mais c’est très buvable et un véritable spectacle de voir l’employé s’exécuter!


Le service est d’ailleurs exceptionnel et immédiat! Aussitôt assis, aussitôt servi! Même pas besoin de parler, juste de faire un petit signe de la main et on vous apportera un autre sandwich ou les délicieux cornichons marinés à la polonaise. Un endroit fort chaleureux mais dès que vous avez terminé votre repas, il faut céder sa place aux autres clients.

Les heures d’ouvertures sont peu flexibles : de 9h à 16h du Lundi ou Vendredi. J’imagine qu’après 77 ans de business, on peut décider sans problème quand on ouvre et quand on ferme son restaurant! Petit conseil d’ami : n’y allez pas cette semaine car une affiche annonçait des vacances familiales. Le restaurant est donc fermé jusqu’à lundi prochain.

Qualité de la nourrtiture



Qualité du service



Les prix




Propreté des lieux


Voilà ce qui termine cette édition spéciale du Lundi culinaire. Je vous revient vendredi avec le Binerie Mont-Royal.

samedi 25 juillet 2009

Bilan


Après une journée de repos bien méritée après tant de route, je terminerai ce périple comme à l’habitude avec un petit bilan. Par le passé, je vous ai habitué à de plus longs voyages mais ce n’est que partie remise, faute de temps cette année. Voici donc mes commentaires, en vrac!

J’ai ADORÉ le pays de Amish. Le terme « marginal » vient de prendre tout son sens. Conduire une carriole tirée par des chevaux sur une route asphaltée entre une Honda Civic et un camion de livraison, WOW! Une maison avec une antenne satellite et juste à côté, on fait sécher le linge sur la corde à défaut de sécheuse. J’ai énormément de respect pour les gens de conviction, trop peu nombreux dans la société actuelle. Peu importe leur croyance, ils réfutent le regard d’autrui pour se concentrer sur l’essentiel; voilà une belle leçon de vie à retenir.

Ce petit tour en campagne m’a fait le plus grand bien. Étant un citadin invétéré, j’ai trop peu souvent l’opportunité de m’échapper dans ces grands paysages verdoyants, sentir la terre, être en communion parfaite avec la nature. Et il va s’en dire qu’un peu de country cooking n’a jamais fait de tord non plus, tout comme la root beer amish!

Pour ce qui est de Philadelphie, je retiendrai la beauté de la ville mais également la facilité d’y circuler en voiture. Pratiquement aucun problème de circulation, un plan d’urbanisme permettant facilement le déplacement, des autoroutes adaptées et bien entretenues, on est bien loin de Montréal et ce, malgré une population deux fois plus élevée à Philly!

Côté histoire, je ne pense pas avoir visité une ville américaine comptant autant de sites ayant un lien avec le développement du pays. J’ai lu dans un guide touristique une liste de toutes les choses ayant été crées à Philadelphie. En voici quelques unes : le Pretzel, le drapeau américain, la Déclaration d’Indépendance, la Constitution, le Bill of rights, la fête des mères, le principe de l’heure avancée, les lunettes à foyers, le système de la poste, le sandwich Cheese steak et j’en passe! Tout ça dans un rayon de deux kilomètres carrés!

Je n’oublierai jamais la superbe visite du Eastern State Penitentiary ni celle du Musée d’histoire et d’archéologie. Suite à des conflits idéologiques (!) il me restera le Musée d’arts de Philadelphie à visiter ainsi que le Franklin Institute pour l’avancement des sciences. Je me promets bien d’y retourner cet hiver. Reste à voir si je devrai encore squater du Wifi dans un stationnement de Dunkin’s Donuts.

Merci d’avoir suivi les péripéties des derniers jours, ce fut très agréable d’écrire pour vous! Je reviendrai donc lundi avec une chronique culinaire à grand déploiement!

vendredi 24 juillet 2009

Valley Forge

Bon matin! Après une paisible nuit de sommeil (même les hôtels les plus confortables du monde ne nous font jamais oublier notre propre lit!!), me voilà en pleine forme pour vous raconter la dernière journée de notre périple. Avant de rependre la route, nous avons documenté la chambre d’hôtel pour vous donner une idée des conditions de vie des derniers jours! J’aime particulièrement la dernière photo; elle résume clairement l’idée générale derrière le America’s Best Value Inn de Cherry Hill. Si vous cherchez un matelas pas cher, vous savez où aller!





Nous avons aussi souhaitez documenter le quartier dans lequel nous avons eut la chance de vivre! Cherry Hill est une banlieue plutôt cossue avec des centres d’achats et une artère commerciale très développée. Par contre, le quartier juste à côté, Camden, est reconnu comme l’un des plus dangereux des États-Unis selon le FBI! Il y a eut 70 meurtres l’an passé sur une population totale de 70,000 personnes! En sachant cela, j’ai toujours fait attention de ne pas me tromper de sortie sur la route!! Sur la 3e photo, le célèbre Dunkin’s Donuts qui nous a gracieusement et illégalement fourni du service Wifi et ce, après la fermeture du restaurant! Sans eux, il n’y aurait pas eut de Blog!



Mais le Dunkin’s Donuts avait une faille majeure selon Hugo : l’absence de toasts sur le menu! Ils offrent des croissants, des muffins anglais, des pitas, des biskets, tous de proches parents de la toast, mais pas de pain grillé! Pour notre dernier matin, nous avons trouvé un Friendly’s et notre rouquin national aura enfin pu déguster son pain… doré! Pour ma part, j’ai mis en application le diction « À Rome, on fait comme les Romains » en commandant la spécialité américaine du déjeuner, un steak and eggs!

Comme dernière visite culturelle et historique, nous nous sommes dirigés vers Valley Forge, un parc national situé à une trentaine de kilomètres au Nord-Ouest de Philadelphie. C’est un lieu hautement important dans l’histoire des États-Unis; après 3 ans de guerre pour l’indépendance des 13 colonies, l’armée continentale de Georges Washington venait de subir plusieurs défaites successives aux mains de la puissante armée britannique. Le général Washington avait donc décidé de stationner ses troupes pour l’hiver à Valley Forge, une région montagneuse à proximité d’un chemin de fer ainsi que de plusieurs routes terrestres qui permettraient ainsi un ravitaillement facile des troupes américaines. Celles-ci sont arrivées à Valley Forge en décembre 1777. L’hiver fut terrible cette année là et le désespoir s’empara rapidement des soldats. Pratiquement nues, leurs uniformes ayant été détruits au combat, sans abris, affamés et laissés à eux-mêmes dans la froidure de l’hiver. La mutinerie ne se trouvait pas trop loin; d’ailleurs, dans les mois précédant le siège de Valley Forge, les troupes de Washington étaient passées de 12 000 soldats à un peu moins de 6 000.

Mais Washington n’avait pas perdu espoir lui. À mesure que l’hiver avançait, les munitions, les uniformes, les armes et surtout la nourriture commençait à arriver à Valley Forge. Avec l’aide du Général Von Stueben, haut gradé de l’armée prusse et sympathisant américaine , Washington mieux entraîner ses troupes au combat. Des militaires arborant des habits neufs, de nouvelles armes, un estomac plein et une nouvelle confiance en ses dirigeants, c’est une toute nouvelle armée que devra affronter les Britanniques.

Washington quitte Valley Forge en juin 1778, soit 6 mois après son arrivée. Avec l’aide de la France, les Américains réussiront à vaincre la meilleure armée du monde. Le siège de Valley Forge représente donc un point tournant de l’histoire du pays car si George Washington n’avait pas décrété ce temps d’arrêt pour remettre son armée sur pieds, il est fort probablement que celle-ci aurait été vaincue par les Anglais et que les États-Unis n’auraient jamais vu le jour.

Le parc retrace donc les 6 mois passés par l’armée continentale à Valley Forge. Sur le parcours, on retrouve les vestiges de plusieurs anciennes maisons bâties à la hâte à l’hiver 1777 pour abriter les soldats. Pour rendre la chose encore plus réaliste, on retrouve des comédiens ayant revêtus les habits militaires de l’époque. Mais comme vous pourrez le constater, la météo faisait à nous nouveau des siennes!


Sur la route, on retrouve des monuments dédiés aux soldats qui ont perdu la vie lors de l’hiver 1777-78 à Valley Forge. Parmi les plus spectaculaires, on retrouve un superbe arc de triomphe. J’ai été aussi fort impressionné de constater que le parc offre également des programmes éducatifs pour les jeunes mais pas uniquement du magistral. J’ai pu voir des enfants qui travaillaient à la réfection et au nettoyage des monuments; voilà une excellente façon de mêler l’histoire et l’action communautaire.



Le paysage est fort agréable. Les Américains sont très forts sur la préservation de leurs parcs nationaux et ça paraît. Quelle belle surprise de croiser des daims à quelques mètres de la route. Il faut donc être assez vigilant pour ne pas se retrouver avec Bambie dans le pare-brise!



Ce qu’il y a de fort intéressant, ce sont les édifices qui ont été préservés. Les deux plus intéressants sont la gare de train ainsi la maison ayant servi de quartier général à George Washington (avec abris Tempo pour le cheval en bonus ainsi qu’un délicieux jambon, sans agent de conservation!!).






Au début du 20e siècle, une magnifique chapelle a été inaugurée pour honorer la mémoire de Washington. Les boiseries mais surtout les vitraux ont attiré mon attention.






Pour conclure la visite, il y a un petit musée qui illustre assez bien les pénibles conditions de vie des soldats de l’époque. Il y a quelques kiosques interactifs permettant de remettre en contexte l’armement de cette guerre d’indépendance. Enfin, nous avons la chance de personnifier le grand George Washington! La ressemblance est à couper le souffle!



Une visite fort pertinente qui pourrait bien se rajouter à mon voyage scolaire de l’an prochain, surtout après avoir vu la pancarte suivante. It’s all about the gratuity!

Nous nous sommes ensuite dirigés vers le Canada et grande première; une fouille aux douanes! Ca me fascine toujours de voir à quel point les employés semblent totalement blasés de leur travail, comme si la sécurité de l’État dépendait de quelqu’un d’autre! Fort rassurant de voir que ce sont les citoyens canadiens qui se font fouiller en entrant dans leur propre pays! Je crois maintenant Stephen Harper lorsqu’il me raconte qu’il est IMPOSSIBLE qu’il y a ait des terroristes étrangers au Canada!

Voilà ce qui termine notre périple en Pennsylvanie. Je vous reviendrai demain avec mon traditionnel bilan du voyage.