mardi 31 août 2010

Ajouter l’insulte à l’injure


Souvent, il ne suffit de presque rien pour exprimer une émotion. Un regard assassin peut très bien remplacer une conversation de plusieurs minutes. Il y a aussi une autre façon d’exprimer un sentiment de dégoût à l’endroit d’une personne…

Avec ce tampon encreur, il sera maintenant possible d’apposer une petite vulgarité sur un document remis par un de vos collègues de travail ou un membre de votre famille. Deux modèles existent : le subtile « WTF » exposera clairement votre idée alors que le second s’attaque directement à l’intégrité de l’interlocuteur! Il permet aussi de faire un choix pour personnaliser l’insulte, quelle délicatesse. Finalement, on peut appliquer le tout directement sur la personne mais là, on risque de se retrouver devant le tribunal des droits de la personne!


Le modèle « WTF » m’intéresse grandement puisque je me suis exclamé ceci à maintes reprises en corrigeant les travaux de mes élèves!

lundi 30 août 2010

1000e


Vendredi le 19 janvier 2007. J’étais paisiblement installé dans mon salon à fureter passivement sur les chaînes de télé. À 21h, je tombe sur un excellent reportage de la défunte émission Zone libre sur les sables bitumineux en Alberta. Je suis outré d’apprendre les ravages causés par l’exploitation de cette ressource tant prisée mais surtout du fait que grâce à l’ALENA (Accord de Libre-Échange Nord-Américain), le Canada doit obligatoirement vendre 66% de sa production pétrolière aux États-Unis! Je devais m’exprimer, dire ma colère et ce, immédiatement! À notre époque, tout se doit d’être instantané, je ne faisais pas exception en cette froide soirée d’hiver. Dès la fin de l’émission, j’ai immédiatement pondu un texte et quelques minutes plus tard, créé un Blog aux couleurs des Kodiaks du Mont-Saint-Louis! L’aventure débutait…

Lundi 30 août 2010, rentrée scolaire au MSL! Mais cette date marquera également la 1000e entrée sur le présent Blog. MILLE, ce n’est pas rien et j’en suis très fier, surtout lorsqu’on considère que la vie moyenne d’un Blog sur Internet est d’environ deux semaines!

Lors de sa création, le but premier de ce Blog était pédagogique. Rendre l’actualité accessible à mes élèves de 13 ans en essayant de rendre le tout le plus ludique possible. Je pense qu’à ce niveau, j’ai bien réussit ma mission première! Je suis un maniaque d’actualité, j’en mange littéralement alors j’ai pu partager ma passion des informations avec vous. Traiter de politique avec une touche de légèreté n’est pas toujours facile mais il est de mon devoir de le faire! Je me rappellerai d’ailleurs toujours de mes prédictions électorales du 8 décembre 2008, où je suis passé à un député d’avoir un score parfait! Sacré Amir Khadir! Je pense aussi avoir été souvent à l’avant-garde des nouvelles. Une preuve réside dans la deuxième chronique de l’histoire de ce Blog, où je parlais d’un nouveau venu sur la scène politique, un certain Obama, qui allait se lancer dans la course à l’investiture démocrate contre Hilary Clinton. Un an et demi plus tard, Barack Obama devenait le premier président noir de l’histoire des États-Unis! Un visionnaire je vous dit!

Avec le temps, plusieurs rubriques sont venues s’ajouter comme les caricatures du samedi, les collaborations internationales d’Ariane ou de ma sœur, les récits de voyage (texte que j’ADORE faire même si elle demande une discipline de fer et empiète grandement sur mes heures de sommeil en « vacances »!) ainsi que les chronique culinaire, probablement les textes dont j’entends le plus parler sur et à l’extérieur du Blog. Une autre chose que j’aime sur ce médium, c’est l’interactivité qu’il procure. Les gens peuvent y laisser démocratiquement des commentaires mais peu de gens choisissent de le faire. Par contre, vous n’avez pas idée du nombre de personnes qui me parlent du contenu du Blog! Ces fameux lecteurs anonymes qui se contentent de lire sans laisser de trace! J’adore recevoir vos commentaires et échanger avec vous. Les suggestions que vous m’apportez m’inspirent grandement.

J’éprouve un grand sentiment de fierté à l’égard de ce Blog. Publier 1000 textes en 4 ans m’a demandé beaucoup de temps, d’efforts et de sacrifices. Mais vous savez quoi? Je ne regrette absolument rien et je le referai sans hésiter une seule seconde! J’aime encore écrire comme au premier jour, créer, faire rire ou réfléchir, amener les lecteurs loin des sentiers battus, inspirer quelques découvertes, vivre des passions. Je ne peux voir le jour où je cesserai d’écrire ici. Je crois honnêtement que ce Blog a encore sa raison d’être. Votre fidélité me touche énormément et j’espère que vous continuerez à visiter ce Blog aussi longtemps qu’il sera en activité. Certains sont là depuis le début de l’aventure, d’autre s’y sont joint en chemin. Les élèves qui étaient dans ma classe de première secondaire lors de la création de ce Blog en 2007 sont maintenant les finissants! Ca fait tout un bail ça! Bref, merci d’être là. Si vous le voulez, j’ai encore BEAUCOUP de chose à dire, plusieurs voyages à faire, de nombreux restaurants à visiter, de multiples passions à partager. Longue vie au Blog, j’espère que c’est reparti pour un autre 1000 textes… minimum!

vendredi 27 août 2010

Vendredi culinaire : Chez Schwartz’s


«Du boeuf sur pain de seigle à faire rêver» - Financial Times of London

«Le meilleur endroit sur terre pour un viande fumée authentique» - Time Magazine

«Vous êtes à Montréal, vous devez aller chez Schwartz» - New York Times

Schwartz «Ici, c'est l'incomparable, le vrai de vrai» - Guide Restos Voir 2004


Dans l’industrie de la chronique culinaire, où j’œuvre depuis maintenant 2 ans, Chez Schwartz’s demeure un INCONTOURNABLE! Le mythique établissement de la « Main » montréalaise trône en roi et maître des institutions de la métropole. Laissez-moi vous faire découvrir ce bijou d’authenticité qui a déjà eut droit à son propre film et même sa propre comédie musicale!

Imaginez, vous passez la porte et vous vous retrouvez 80 ans en arrière sur l'historique «Main» de Montréal. Un vrai monument à Montréal qui a reçu des célébrités et des visiteurs de tous les coins de la planète. Parmi celles,ci, on peut noter au passage Céline Dion, Guy Lafleur, Jean Béliveau, Halle Berry, Angelina Jolie, les Rolling Stones, etc. Lors d’un récent passage, j’ai même eut le bonheur de tomber sur Chris Nilan, ancien bagarreur étoile du Canadien de Montréal dans les années 80.Il était de passage au Schwartz’s pour tourner un film sur sa vie!

Schwartz a été fondé en 1928 par Reuben Schwartz, un immigrant Juif de Roumanie. Le restaurant est toujours au même endroit depuis ce temps sur le boulevard St-Laurent, entouré maintenant de boutiques tendances. Le restaurant composé d'une unique salle au plancher recouvert de tuiles blanches contenant plusieurs rangées de longues tables étroites. Depuis deux ans, la famille Schwartz’s s’est agrandie avec une toute nouvelle boutique, juste à côté de l’original. Il s’agit d’un commerce uniquement dédié aux commandes pour emporter. Il y a bien quelques tables à l’arrière mais qui voudrait se priver de vivre la vraie expérience Schwartz’s?

L’établissement n’a pratiquement pas changé depuis 1928. Vous pouvez en témoignez avec cette photo qui date des années 30.

À l’intérieur, c’est la même chose! Mettons qu’au niveau de la propreté des lieux, du plancher en passant par les toilettes, on se croirait encore durant la Grande dépression! Mais si on fait fit de l’aspect rudimentaire et anti-sanitaire des lieux, vous êtes prêts pour l’aventure! Chaque visite Chez Schwartz’s est une expérience sociologique. L’exigüité des lieux vous obligera à partager votre table ou un tabouret au comptoir avec de parfaits étrangers venus eux-aussi voir si la légende est vraie. Mais ça, c’est après avoir attendu en ligne sur le trottoir! Je suis allé à toute heure du jour et de la nuit, hiver comme été, et à chaque fois, j’ai du faire la queue au moins quelques minutes. Et ce n’est pas un line up de bar où on fait volontairement attendre les gens en ligne pour faire croire que le bar est plein pour attirer plus de monde, oh non! C’est TOUJOURS plein Chez Schwartz’s. Voici la photo prise lors de mon dernier passage, UN JEUDI APRÈS-MIDI À 15H00!!

L’enseigne au dessus de la porte authentifie historiquement les lieux… ainsi que le dernier ménage! Comme dans tous les endroits du genre, les murs sont tapissés de coupures de journaux et d’articles traitants de la réputation du restaurant ainsi que quelques œuvres d’art inspirés du commerce!


Pourquoi voudrait-on aller dans un minuscule restaurant, attendre en ligne, s’assoir avec de parfaits inconnus sur une chaise inconfortable à côté d’un mur graisseux? Le SMOKED MEAT!!!

Schwartz’s prépare sa viande fumée de façon traditionnelle avec un mélange secret de fines herbes et d'épices, marinées durant 10 jours. La viande est ensuite fumée tous les jours et ne contient aucun agent de conservation, c'est la fraîcheur des produits et le goût inoubliable qui font TOUTE la différence. Il n’y a RIEN de comparable au Schwartz’s, rien.

Le smoked meat est aussi tranché à la main par des employés à la dextérité légendaire! Au nombre de sandwich qui se vendent là chaque jour, il est surprenant de ne pas retrouver le pauvre vétéran amanché comme le gars dans la publicité de Kentucky!

Le menu est assez varié, mais ça tourne pas mal autours de la viande! Il y a de la dinde, du poulet, du salami, du foie mais selon moi, deux plats valent vraiment la peine. Tout d’abord, la grosse assiette de smoked meat telle qu’illustré par mon bon ami Steve, qui vendrait sa mère pour un Schwartz’s!

On parle d’une bonne assiette qui vous permettra de déguster plusieurs sandwichs apprêtés à votre goût puisque c’est vous qui allez les faire! La viande est savoureuse, goûteuse, épicé, je manque de mots tellement c’est bon! On nappe tout ça d’une généreuse couche de moutarde sur pain de seigle, voilà à quoi ressemble le paradis terrestre! La texture pourra vous surprendre, certains la disent un peu sèche mais selon moi, il n’en est rien!

Si vous avez vraiment faim et que vous voulez avoir un aperçu de ce que le Schwartz’s a de mieux à offrir, laissez-vous tenter par le Schwartz’s Combo! Pour 17$, vous aurez droit à une portion de viande fumée mais aussi à un délicieux steak (une pièce de viande de première qualité cuite à la perfection sur le grill, n’oubliez pas de spécifier « Avec épices » pour vivre à fond ce moment de pure jouissance, sauce HP en bonus!) ainsi que deux bouts de saucisses cachères. À cela on rajoute une frite (correcte, sans plus) mais surtout une salade de choux ET un pickel! Pas un BIC de chez IGA, un vraie polock, mariné dans la saumure comme seul les gens d’Europe de l’Est savent faire! Le pickel se marie admirablement bien avec la viande fumée, ils sont fait l’un pour l’autre!

Pour faire passer tout ça, un autre classique de l’endroit est de mise. Vous devez commander un Coke ET un Black Cherry, boisson gazeuse à saveur de cerise pratiquement introuvable ailleurs à Montréal! Vous demandez un verre et vous mélangez les deux liqueurs dans un moment de pur bonheur! C’est une recette authentique de l’endroit comme on pouvait le voir dans le film dont je vous parlait en début de chronique!

Pour vous donner une idée à quel point l’endroit est populaire, en arrivant, j’ai pris une photo du comptoir juste devant moi pour y retrouver une quantité INCROYABLE de pains! C’était juste avant de voir un autre bac rempli à rebord.

À notre départ, 45 minutes plus tard, TERMINÉ! Plus rien sur le comptoir et la fille d’attente ne dérougissait pas! Le service est EXCEPTIONNELLEMENT rapide, vous n’en croirez pas vos yeux! Si vous cherchez un investissement financier garanti, laissez-faire les REER et tentez de mettre la main sur le Schwartz’s!


Parlant de finances, les prix sont risiblement élevés! 6$ pour un sandwich smoked meat sans accompagnement ou 2,50$ pour une coleslaw pourrait être considéré comme du vol dans n’importe quel endroit… autre que le Schwartz’s! Mais la qualité de la nourriture et la célébrité de l’endroit nous font rapidement oublier l’excentricité des prix! De toute façon, il n’y a aucun prix pour assouvir une dépendance de la sorte!

Qualité de la nourriture



Qualité du service



Les prix



Propreté des lieux



Voilà ce qui complète cette série des Vendredi culinaires 2010. J’espère que vous avez apprécié! Je reviendrai l’été prochain avec une nouvelle formule qui m’amènera partout en province pour découvrir les petits bijoux locaux! Bon appétit et je vous reviens lundi pour un GRAND moment de l’histoire de ce Blog…

jeudi 26 août 2010

Gastronomie ambulante


À Montréal, nous avions les roulottes à patate qui sillonnaient les rues de la ville. Dans les années 60, l’administration interdit ce genre de commerce qui ne reverra jamais le jour, au nom de la salubrité et de la non-concurrence. Pourtant, plusieurs grandes villes américaines permettent sans problème ces petits kiosques de nourritures ambulants; Toronto, Philadelphie, Washington sont au lot des métropoles offrant aux passants de la nourriture sans prétention comme des hot-dogs, des pretzels, de la crème glacée, des Philly Cheesesteak, des déjeuners ou des noix rôties. Petits pains aux carottes et macarons au citron, glaces au tamarin piqué de vinaigre balsamique, côtelettes panées dorées et croustillantes: à New York, la restauration ambulante devient gastronomique.

La mode, lancée à Portland (Oregon, nord-ouest) et Los Angeles (Californie, ouest), s'est emparée de Manhattan il y a un peu plus d'un an. Elle est entretenue par les sites Internet et par les réseaux sociaux, surtout sur Twitter qui relaye les informations sur les rues où se trouvent les camions et le menu du jour.

«Aujourd'hui on a du veau, 52e rue, de 12H00 à 15H00», écrit Oleg Voss, 28 ans, diplômé d'une école de cuisine mais aussi du prestigieux institut des affaires de New York University (NYU). Quelque 5400 personnes le suivent sur Twitter, et par dizaines ils viennent attendre leur tour devant le camion beige et brun de «Schnitzel & Things», au logo peaufiné par un styliste de l'Institut Parsons. Ce jeune débrouillard né en Ukraine a alors décidé de lancer à New York avec son frère Gene, 35 ans, un restaurant sur quatre roues qui débite des «schnitzels», côtelettes panées avec purée de pommes de terre ou frites, un plat qu'il aimait manger à Vienne.

Outre son frère, deux cuistots sont aux fourneaux, à l'arrière de la camionnette. Ils servent environ 200 repas par jour, un plat coûte en moyenne 10 dollars. Une quinzaine de camions «gourmets» travaillent à New York, moins de 10% du marché de la restauration ambulante. Ceci n’a pas fait le bonheur des marchands de crème glacée, déjà bien établie dans le Big Apple. D’ailleurs, des vendeurs de Mr Softee, chaîne de glaciers fondée en 1956, auraient menacé de brûler leur camion!

Au Québec, je verrai bien le concept de cabane à sucre mobile voir le jour. C’est pas la neige qui manque pour étendre la tire et toutes ces fèves au lard pourrait compenser pour les gaz de schiste!

mercredi 25 août 2010

Un embouteillage de 9 jours!


La rentrée scolaire arrive à grands pas (je vous entends déjà chialer mais dites-vous qu’au moment où vous lirez ces lignes, je serai moi-aussi de retour au boulot!) et cette période de l’année est souvent synonyme d’une augmentation de la circulation automobile. Vous chialez parce que vous avez un petit pont à traverser? Passez par la Chine pour voir!

Des milliers de camionneurs chinois coincés dans un embouteillage monstre depuis neuf jours. Le bouchon, long de 100km, s'est formé le 14 août dernier entre Pékin et la région de la Mongolie intérieure. La congestion routière est un problème de plus en plus important en Chine, mais elle est aggravée dans ce cas-ci par des travaux de construction majeurs sur une autoroute très fréquentée.

Les conducteurs prisonniers font passer le temps en jouant aux cartes, alors que des vendeurs itinérants en profitent pour écouler leurs cargaisons de nourriture et d'eau fraîche à prix d'or. Le pire, c’est que les camionneurs pourraient rester coincés jusqu'au 13 septembre, date prévue de la fin de travaux!

Si j’étais l’un d’eux, je rentabiliserais ma remorque en ouvrant un Bed & Breakfast! Et je souhaite sincèrement qu’on espère pas trop consommer des produits laitiers dans le désert de Gobi cette semaine!

mardi 24 août 2010

Sept heures plus tôt en Amérique



Toujours au rayon de la collaboration spéciale, revoici Ariane, mon ancienne élève partie faire un stage au Kenya. Elle est maintenant de retour à Montréal et vous verrez que son passage en sol africain fut couronné de grands succès, comme c'est toujours le cas avec cette chère Ariane!

Salut salut Montréal!

J’ai retrouvé ma famille, mon lit, la poutine, les réfrigérateurs, le trafic à droite et les accents sur mon clavier. Je suis de retour mais pas totalement revenue et je prendrai le temps qu’il faudra. Je ne suis pas prête à ranger Elangata Wuas dans un tiroir et encore moins à reléguer tous mes amis aux oubliettes. Jamais. Tout est encore si présent.



Les dernières semaines de mon stage ont été vraiment extraordinaires. L’inauguration de la bibliothèque, qui tient du miracle, s’est avérée être un franc succès que la communauté entière a célébré fièrement. Nous avons reçu des visiteurs venus de loin pour admirer nos meubles (Ils sont arrivés à temps!), nos rideaux, nos livres, nos espaces de travail, le réservoir d’eau et le bâtiment lui-même. Les yeux brillants des invités valaient un million de shillings kenyans alors qu’ils contemplaient, épatés, leur tout premier centre communautaire. Le lendemain, c’était encore plus merveilleux de voir des petits oser s’aventurer à la bibliothèque, signer le registre des visiteurs et s’installer sagement sur un tapis, un livre de contes en main. Objectif atteint.



Nous avons couru pour tout terminer et je suis relativement satisfaite de nos entrevues avec les membres des groupes jeunesses. Je ne sais pas comment ça va se traduire en travail académique pour l’université, mais je ne m’en fais pas trop. Une chose à la fois.



Dire au revoir a été particulièrement difficile cette fois. Dernière journée a l’école : colorée et émotive. Dernier sokoni ou jour de marché : trop parfait pour être vrai. Dernier ‘’quart de bénévolat’’ au EWRC : bizarre. Derniers plat de fèves rouges, chapati et thé : salés à cause des larmes. Dernier trajet en matatu jusqu'à Kajiado : irréel. Derniers câlins à mes amis : précipités parce que ça faisait trop mal. Crotte de dromadaire (de loin la plus puante, je sais de quoi je parle), l’été a passé trop vite encore une fois.



En quatrième vitesse, j’ai visité le splendide Masai Mara, parc national acclamé dans le monde entier et hôte de la spectaculaire migration de centaines de milliers de gnous chaque année. C’est quelque chose. Je repense à Mufasa et maudit que ça a dû faire mal... J’ai aussi vu le lac Nakuru et sa bande de flamants roses qui jacassent, et Mombasa, grande ville côtière aux cent mosquées (trouver du lunch en plein ramadan : mission possible mais compliquée). J’ai redécouvert Nairobi, la folle, la bruyante, l’épuisante, question de bien m’enduire d’Afrique avant de retrouver la stérilité de Heathrow et la laideur du stationnement de l’aéroport PET.



Demain, je replonge dans ma vie d’ici avec le début de mon stage chez ANEB Québec. Durant l’année, j’animerai des groupes de soutien pour des personnes aux prises avec des troubles alimentaires. Pas vraiment prête, mais j’y vais.



Ariane xxx




Guépard qui aimerait trouver son souper




Les femmes vont chercher du bois de chauffage; les hommes ne font pas grand chose…




Mama Meeki toute décorée alors qu’elle nous accueille chez elle pour célébrer la circoncision de fils, maintenant homme.


lundi 23 août 2010

Auto à vendre à nouveau


Voici la suite des avantures de ma soeur en Belgique. Elle vend aussi sa voiture au Québec alors si vous êtes intéressé, contactez-moi et je lui transmettrez le message. Bonne lecture.

Bonjour à tous,

Alors, mes vacances dans les alpes françaises m'ont fait un très grand bien après les mauvaises nouvelles de la veille. Nous avons mis 12h de voiture pour arriver à destination, mais un joli petit appartement nous attendait entre des centaines de montagnes, une vue superbe de notre balcon. Malgré une météo qui nous annonçait du mauvais temps et de la pluie, il a fait beau toute la semaine, un soleil immense et nous avons bronzé. Il ne faisait pas chaud, mais c'était parfait pour nos projets de randonnées en montagne; ce que nous avons fait presque tous les jours. Fou (plutôt inconscients) que nous sommes, nous avons commencé par une randonnée classée "très difficile" de 6h de marche, dont 3 de montée avec des supers ravins que ma copine Katia (qui manquait déjà de souffle à cause d'années de tabagisme) qui a le vertige a failli en plus mourrir d'arrêts cardiaques. Bref, on a commencé raide et on a fait une randonnée plus gentille le lendemain pour aller voir des lacs. Nous avons également visité un glacier à 5000m d'altitude (en téléphérique cette fois) et on a visité des cavernes de glace et mangé sur la terrasse au sommet. Parlant de manger, on s'est vraiment régalé pendant toute la semaine avec les spécialités savoyardes tels que fromages, saucissons, vins blancs, alcool local appelé génépy, glaces, tartiflette (my favorite!!! miam) fondues et raclettes! Le dernier soir, on s'est payé un resto avec fondue et raclette et j'ai tellement mangé que je n'ai pas dormi de la nuit! Nous avons également passé une journée au Parc Aventure, site d'hébertisme style "arbre en arbre." J'avais déjà expérimenté la version québécoise avec ma cousine à Shawinigan, mais celle-ci fut beaucoup plus challengeante rendu au niveau rouge, presque le plus difficile. Katia avait abandonné au niveau précédent, mais il n'était pas question que je lâche et d'en bas, ça avait l'air facile. C'est quand je me suis rendue compte que mes jambes n'étaient pas assez longues pour faire les pas entre les cordes à danser suspendues dans le vide que j'ai commencé à suer! Avec beaucoup de temps et de manipulations de muscles de mon corps que j'ai connu le lendemain, j'ai réussi à traverser presque tout le parcours, sauf les filets en corde qui sont vraiment trop durs pour mes bras de fillettes! J'ai eu droit à des bleus sous les bras telle une femme violentée pendant une semaine tellement j'avais forcé! On a aussi passé une journée en Italie, à Torino, car nous étions très près de la frontière italienne. Mangare las pastas, miam! Le soir, on jouait à des jeus de société et j'ai montré à mes collègues belges à jouer au "trou de cul" aux cartes. Maintenant, ils adorent!

Ensuite, de retour au bercail, j'ai commencé à travaillé au théâtre Le Public à 5 min de chez moi. Si vous vous rappelez bien, j'avais trouvé ce travail il y a longtemps déjà, mais quand j'ai su que ça n'allait plus avec la CSD, j'ai tout de suite recontacté Grégory au théâtre pour voir s'il pouvait me reprendre et il a dit oui, fiou! Au moins, je n'avais pas tout perdu. J'ai donc commencé ma formation mardi dernier. Je m'occupe des réservations au téléphone en journée et quand les spectacles vont commencé le soir le 1er septembre, je vais aussi travailler le soir à la billetterie. Je travaille à temps partiel, soit environ 25h/sem. L'équipe de travail est chouette, c'est relax, pas trop compliqué, le théâtre est magnifique et je peux voir tous les spectacles, mais ce n'est pas "trippant." Comme c'est très mal payé, je cherche ailleurs encore et Grégory est au courant.

Jeudi cette semaine, j'ai donc eu une entrevue avec une OBNL d'aide à l'entrepreneuriat pour une clientèle fragilisé dans un cartier assez défavorisé de Bruxelles. A tous ceux qui m'avait dit de ne pas perdre espoir et que quand une porte se ferme, une autre s'ouvre, MERCI! Vous aviez raison, quelque chose de mieux m'attendait, car c'est vraiment mon job idéal. Ils aident les entrepreneurs qui n'ont pas d'expérience ou d'études, font des plans d'affaires, donnent de la formation, sont ouverts à l'international, ont un programme spécial pour les artistes et un incubateur d'entreprises. Ça s'appelle ILES www.iles.be et la directrice est formidable. J'avais vraiment l'impression qu'on se comprenait et qu'on parlait le même langage. Enfin un emploi où je me sentirait contribuer et utile. Ce sont eux qui m'ont contacté en plus. Ils ont vu mon CV dans une agence de placement avec laquel j'avais fait affaires et ils ont fait des pieds et des mains pour me trouver et me proposer un travail. Ils ont besoin d'une 5ème employée dans la cellule "entreprendre" et c'est parfait pour moi. Comme je suis un peu irritée de ma dernière expérience, je ne vais pas encore boire le champagne tant que je n'aurais pas apposé ma signature en bas du contrat, mais ça sent TRES positif et j'ai mis le champagne au frais en attendant! Pour éviter les mauvaises surprises à nouveau, j'ai été super honnête sur mon statut en Belgique, mon visa et permis de travail et le fait que j'avais donné ma parole à Grégory au théâtre que je resterai au théâtre au moins jusqu'en décembre. (Quand il avait accepté de me reprendre, il m'a demandé de m'engager au moins pour quelques mois étant donné qu'il prenait le temps de me former et tout, ce qui est normal et que j'ai accepté) Donc si tout va bien, je vais commencer 2 jours/sem chez Iles jusqu'aux fêtes (ça arrangeait ILES de me faire commencer à temps partiel, question budget et temps d'adaptation) et 25h/sem au théâtre. Après, ce serai temps plein et contrat fixe chez ILES. YAHOO! Je suis vraiment très contente. Je retourne jeudi prochain chez ILES pour rencontrer mes collègues de la cellule "entreprendre" et voir le travail au quotidien.

Dernière chose: Je remet ma voiture à vendre. Avant de partir, je n'avais pas réussi à vendre ma voiture et je l'ai donc mise en remisage pour un an. Donc si vous ou quelqu'un que vous connaissez serai intéressé, contactez-moi d'abord par e-mail. Voici la description:




Mazda Protégé 2003 bleue laser, 4 portes, 213 000km, manuelle, groupe électrique, cruise control, toute équipée. 4 pneus d'hiver avec 2 hivers d'usure et 2 pneus d'été avec un seul été d'usure inclus. En très bonne condition. Toujours bien entretenue par moi-même et vous savez que je fait attention à mes choses. Je veux la vendre telle quelle, c'est-à-dire avec ses petits défauts. Je ne veux pas mettre d'$ dessus avant de la vendre, donc la personne qui va l'acheter doit le faire en connaissance de cause, c'est-à-dire:

- les freins seront à refaire bientôt. (J'ai fais beaucoup de kilométrage, c'est vrai, mais j'ai toujours travaillé loin de ma demeure, presque exclusivement de l'autoroute, ce qui magane moins la voiture.

- Elle n'a pas roulé depuis 4 mois.
- il n'y a que 2 pneus d'été inclus.
- il y a un peu de rouille.
- L'air climatisé ne marche plus.

Prix demandé: 2500$

Stéphanie
xxx

vendredi 20 août 2010

Vendredi culinaire : Dilallo Burger




Dans ma recherche des plus vieilles institutions gastronomiques montréalaises, je me suis souvent demandé quelle était la plus ancienne. Pour mes deux dernières chroniques de la saison, je vous propose ce que j’ai goûté… de plus vieux!

L’histoire de Dilallo Burger s’amorce le 25 novembre 1929, ironiquement quelques semaines après le grand Krash boursier. Un jeune immigrant italien du nom de Louis Dilallo, fraîchement arrivé de Campobasso, petite ville de l’Italie centrale, ouvre un magasin de fruits au 6701 rue Monk à Ville-Émard. Il était loin de se douter que 80 ans plus tard, son commerce servirait encore des hamburgers!

La vocation du commerce changera rapidement des fruits à la restauration. La fameuse recette de viande de l’épouse de Louis, savant mélange de bœuf, de porc, de veau et d’épices faisait déjà le régal des amis de la famille. Pourquoi ne pas en faire le commerce alors? On installa un comptoir de service dans la boutique et le tour fut joué!

À mesure que les années passaient, la famille Dilallo s’agrandissait. Louis se porta alors acquéreur de l’édifice où se trouvait son commerce et installa femme et enfants juste au dessus. Voilà une excellente façon de ne jamais manquer de main-d’œuvre à bas prix!



Dilallo Burger aura pignon sur Monk jusqu’en 1975 où le restaurant déménagea à son emplacement actuel au 2851 rue Allard. Un violent incendie viendra ravager l’établissement en 1997 mais la famille Dilallo fit preuve d’un courage exemplaire en reconstruisant tout avec l’aide des résidents du quartier. D’ailleurs, la famille la plus célèbre du quartier Ville-Émard, celle du Magnifique Mario Lemieux, offrit plusieurs objets ayant appartenus au Grand Mario pour redécorer les murs du restaurant.


D’ailleurs, les murs témoignent de la notoriété de l’endroit. En plus de nombreux joueurs de hockey ayant visité l’endroit, on peut admirer les photos et signatures de nombreuses personnalités. Où pouvez vous trouvez des photos de Gilles Proulx, Abdullah the Butcher et du groupe Aerosmith une à côté de l’autre? Chez Dilallo Burger!


L’endroit est d’une propreté exemplaire et très confortable. La décoration est très hétéroclite, ce qui fait le charme de l’endroit. L’héritage italien est bien présent (Ferrari, Azzurri, etc.) mais on y retrouve aussi plusieurs drapeaux, des artéfacts sportifs démontrant l’implication communautaire de Dilallo ainsi que des écrans plats diffusants du sport. Bref, on s’y sent très bien! Amenez vos enfants, un coin leur est réservé et ça à l’air plus propre et éducatif que chez Burger King!


Le service est d’une efficacité et d’une gentillesse sans borne. Commandez, levez les yeux pour regarder la télé et 2 minutes plus tard, votre bouffe est là!

Après plusieurs visites chez Dilallo, je ne peux vous suggérez qu’un seul item du menu : l’incomparable Buck Burger. Il s’agit de la spécialité de l’endroit, LE burger qui en a fait la renommée. Un Buck, c’est un burger avec du fromage, du capicole et un piment fort. Le résultat est saisissant de goût… et de piquant!! Ca goûte le burger maison, la recette de famille et non la viande congelée. C’est juteux à souhait, comptez PLUSIEURS napkin si vous allez quelques part après! Vous n’aimez pas les sensations fortes et vous envisagez de prendre un Buck sans piment fort? Oubliez ça et allez ailleurs car voilà tout le charme du Buck, ce goût piquant et épicé, à l’italienne!

Les rondelles d’oignon sont bonnes et servies dans un bol de plastique jaune old school! Je suis persuadé que votre grand-mère a encore de la vaisselle du genre dans ses armoires! J’ai déjà pris des frites une fois mais à mon souvenir, elles étaient ordinaires. De toute façon, Dilallo, c’est comme Dic Ann’s, tu vas là pour les burgers!

Avant de conclure, un dernier détail fort important. En regardant les photos, peut-être avez-vous remarqué que les burgers semblent à l’envers. Et bien non! Chez Dilallo, les burgers sont servis comme ça, avec le plus gros pain en dessous et le petit sur le dessus! Ceci rend l’aspect salissage encore plus probable dans mon cas! Le logo de Dilallo rend même hommage à ces fameux burgers… à l’envers!


D’ailleurs, quelqu’un peu m’expliquer à quoi sert cette minuscule porte donnant dans le stationnement? Fort mystérieux et intriguant!

Qualité de la nourriture



Qualité du service



Les prix



Propreté des lieux



Voici qui ce qui complète ce Vendredi culinaire. La semaine prochaine pour la dernière de la saison, à tout seigneur tout honneur, Schwartz!