mardi 10 août 2010

KFC : Kentucky Fried Canadians!



La chaleur torride de la veille est toujours présente ce matin à Newport. Nous partons de bon matin en direction de Louisville pour une escapade hors du commun. Nous passons devant un liquor store fort intriguant : Big Daddy’s. Deux choses fascinantes à propos de cet endroit : de un, il est fort rare de voir un service au volant dans un endroit où on vend de l’alcool, compte tenu de la relation ambiguë qui existe entre les deux! Enfin, les heures d’ouverture peuvent difficilement être plus flexibles!


Nous arrivons à Louisville avec la chanson de Bon Jovi « You give love a bad name » (petite pensée pour le Brain qui air guitare ça comme s’il n’y avait pas de lendemain!!), voilà une entrée remarquée! Louisville fut fondée en 1778 et nommée en l’honneur de Louis XVI, roi de France ayant accordé le support de son pays à la cause révolutionnaire américaine. On remarque d’ailleurs cet héritage français sur chacun des panneaux d’identification des rues accompagné d’une fleur de lys.

Louisville est également la ville d’origine du boxeur Muhammad Ali, de l’inventeur de l’ampoule électrique Thomas Edison ainsi que de l’acteur Tom Cruise. L’architecture est assez jolie mais un peu vieillotte.

Après avoir discuté avec des partisans des Reds hier soir, j’ai appris l’existence de visites guidées de l’usine de fabrication de bâtons de baseball Louisville Slugger. D’ailleurs, impossible de manquer l’édifice puisqu’une réplique exacte du bâton du grand Babe Ruth trône juste devant. On parle d’un gourdin d’acier de 120 pieds de hauteur, d’un diamètre de 9 pieds et d’un poids de 68 000 livres! À noter mon hommage au Bambino dans le coin gauche de la plaque, délectable! D’ailleurs, les références au Sultan sont fort présentes à travers le musée!





Pat, mouton noir par excellente, a finalement mis la main sur un chandail de Pete Rose. Il fallait évidemment qu’il porte le jersey lors de notre passage au Louisville Slugger!

Le nom Louisville Slugger provient tout droit de l’histoire du baseball. En 1884, Pete Browning, joueur des Eclipse de Louisville, demande à Bud Hillerich de lui fabriquer un bâton de baseball. Lors de son premier match, Browning frappa 3 coups surs avec son nouveau bâton : une étoile était née! Avec les années, Pete Browning devient une grande vedette du baseball avec les Pirates de Pittburgh ce qui lui valu le surnom « The Louisville Slugger ». Malgré une carrière étincelante, Browning ne connaîtra jamais la gloire à cause de problèmes d’alcool. Il décède d’ailleurs à l’âge de 44 ans dans une institution psychiatrique. Son surnom lui survivra!


En entrant dans le musée, on peut toucher à certains artéfacts historiques, dont le bâton de Mickey Mantle. Il faut revêtir de petits gants de tissus pour permettre la pérennité de ces précieux documents.


La visite guidée nous montre toutes les étapes entrant dans la fabrication d’un bâton de baseball. Le bois utilisé (du frêne et de l’érable) provient de Pennsylvanie et de l’État de New York. On parle quand même de 40 000 arbres âgés de 80 ans par année pour fabriquer environ 1,8 millions de bâtons! On estime que chaque joueur des majeurs utilisera entre 100 et 120 bâtons par saison!

La première étape est de fabriqué des billots à partir du tronc d’arbres. On fait ensuite sécher le bois durant 5 semaines avant de faire le bâton. J’aurais bien aimé vous montrer des images de la fabrication mais les photos étaient interdites dans l’usine.

Autre fait intéressant : le brin de scie est récupéré par d’immenses pompes qui se dirigent vers l’arrière de l’édifice pour être stocké dans un camion. Chaque 3 ou 4 jours, un fermier du Kentucky vient chercher la cargaison et il s’en sert comme litière pour ses poules! Pour conclure la visite, chaque participant reçoit un mini-bâton comme souvenir. Je conserverai le mien pour le donner à mon petit cousin Jérémy, un grand fanatique de baseball. Heureusement, nous sommes en voiture car notre guide nous a averti qu’il est interdit de montrer à bord d’un avion avec ce mini-bâton car il est considéré comme une arme!

Il y a aussi une autre option : il est possible se faire fabriquer son propre bâton et même de le faire lettrer à son nom. Je ne pouvais passer à côté de cette opportunité. Le résultat est au-delà de mes attentes, un de mes rêves d’enfant venait de se réaliser. J’en avais des frissons tellement j’étais heureux! Je pense même dormir avec mon Louisville Slugger ce soir! J’ai partagé ce grand moment d’émotion avec le dernier frappeur de 400, Ted Williams qui arborait une brillante coupe de cheveux pour l’occasion!


Avant de quitter, nous sommes allés tenter notre chance dans la cage des frappeurs. 10 balles pour 1$, un vrai bon deal! Un peu rouillé, j’ai fait quelques bons contacts. Pour sa part, Pat y va encore pour le look avec ses gougounes!

Après toutes ses émotions et un court dîner, nous nous sommes rendus à l’endroit le plus célèbre de Louisville : la piste de course hôte de la course de chevaux la plus notable du monde, le Derby du Kentucky. L’endroit, fort agréable pour les yeux, respire l’histoire.




La piste de course se nomme Churchill Downs et date de 1873. Un jeune étudiant du nom de Lewis Clark Junior achète 80 acres de terrain à ses deux oncles, Henry et John Chrchill. Il y installe une piste de terre qui ouvrira ses portes au public en mai 1875. Le premier Derby du Kentucky venait d’être crée. À ce jour, la piste est toujours au même endroit et la course a toujours lieu au mois de mai. Le nom Churchill Downs fut donné par un journal local en 1883 mais ne devient officiel qu’en 1937.

Le complexe comprend aujourd’hui un musée. Généralement, on peut également faire une visite guidée de la piste. J’ai bien dit généralement, c’est à-dire lorsqu’il ne fait pas la même température que sur le Soleil!

Grand amateur de sport équestre, Pat se gâtera à fond! Il remporte sa première course comme jockey par trois longueurs sur Black Beauty et She is the best dans la 3e à Blue Bonnets!

Pat connait le monde des courses et il se permet même d’avoir un cheval favori, le célèbre Secretariat, vainqueur de la Triple Couronne en 1973. Toujours concept, Pat rend hommage à son canasson préféré avec une série de photos! Il a même acheté un aimant de réfrigérateur à l’effigie de la bête!!



Notre ami Pat se prend également pour Ron Turcotte, jockey de Secretariat, en revêtant l’uniforme de circonstance! Pour la petite histoire, Turcotte provenait du Nouveau-Brunswick et l’entraîneur du cheval se nommait Lucien Laurier, un petit gars de Joliette! Malheureusement, le rêve de Pat sera de courte durée car la limite de poids pour un jockey est de 126 livres! D’ailleurs, la MOYENNE de poids des conducteurs se chiffre entre 108 et 114 livres, et ce, AVEC l’équipement!

J’avoue ne pas comprendre l’engouement de mon comparse de voyage pour le monde des chevaux de course. Surtout après avoir payé 12$ pour le musée et un petit film! Mais en voyant une section, j’ai tout de suite su que j’étais dans un endroit unique. Je vous présente le temple de la renommée des fabricants de fer à cheval! Sans farce, trouvez-moi quelque chose de plus exclusif que ca?!?

En revenant dans la voiture, je pendais littéralement fondre. Petit coup d’œil au tableau de bord de la Matrix : 43 beaux petits degrés, WOW!

Question d’éviter la déshydratation, nous décidons d’arrêter pour se désaltérer avec un petit breuvage. Il n’y avait pas d’endroit plus à propos que d’aller dans un Poulet Frit Kentucky! Tout un concept! Le Colonel Sanders devait être fier! Sachez par contre que ça goûte tout aussi mauvais localement que chez-nous!

La piscine nous attendait après cette magnifique journée, merci Travelodge! Je vous laisse car une GROSSE journée de route nous attend demain. Direction : Washington DC. Je vous laisse sur la vue que nous avons du stade des Reds de notre chambre!

3 commentaires:

Claude (Grand Duc) Leduc a dit…

Cool d'entendre votre extrait de visite. Je tiens à vous dire que j'écoute aussi religieusement le Derby du Kentucky lors du premier weekend de mai, et croyez-moi, je suis comme Pat ici: c'est "la" course de cheval qu'on regarde le plus dans le monde. Même le Queen's Plate de Toronto n'arrive pas à sa cheville...

On a hâte de lire la suite, surtout quand vous irez voir les Nationals...

Anonyme a dit…

Il ne manquait que le célèbre Guy le patriarche à Churchill Downs pour compléter cette trifecta
Quelle chaleur messieurs, faites attention à vous!

Qui a dit que le Kentucky était plate??

Bons baiser du brain

Anonyme a dit…

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