Jour 4 : Mothia et Erice

Les jours se ressemblent par ici, autant au niveau de la température que des extraordinaires visites que nous faisons. La théorie du deuil national suite à la défaite de l’Italie en finale de l’Euro était palpable, on aurait dit que la lassitude avait envie la nation au grand complet! Galarneau brillait par contre encore de tous des feux, à 8h, il faisait déjà 31 degrés. La route nous a men vers l’extrémité orientale de la Sicile, la région de Trapani. Nous sommes allé prendre un petit traversier pour notre première « croisière » du périple : un gros 8 minutes en mer! Nous nous sommes rendu sur l’île de Motia pour visiter un célèbre parc archéologique. Mais juste à côté, nous avons pu contempler les salines produisant le meilleur NACL d’Italie! Autrefois, les moulins à vent actionnaient un système d’écluses permettant de remplir les bassins d’eau de mer. Une fois l’eau évaporée, ne reste plus que les cristaux de sel marin dont la couleur originale est le rose et non le blanc. On le fait sécher au Soleil ce qui lui donne sa teinte blanchâtre. La majorité des voyageurs ont fait l’acquisition de ce sel de mer pour remettre en cadeau lors du retour au pays!

Situé sur l’ile de Pantaleo, le site de Mothia renferme les plus grands vestiges Phéniciens (peuple habitant au Liban et en Palestine moderne) sur la planète, les Romains ayant pris grands soins de détruire Carthage et même d’épandre du sel sur les terres pour être certain que plus rien ne pousserait! Cette île occupait une place stratégique sur la Méditerranée à cause de la hauteur de son fond marin : en effet, aucun grand navire ne pouvait approcher l’île sous peine de voir sa coque détruite par le récif, rendant ainsi l’île inattaquable par voie maritime. La région fut aussi très primé par le commerce, citons au passage des marchands de savons, de sel et bien entendu, de vin. Un de ses commerçants, un britannique du nom de Joseph Withaker, investit une bonne partie de sa fortune personnelle pour faire excaver la région. Dans sa résidence sur l’île se trouve aujourd’hui un musée présentant le résultat de ses recherches. Sur les lieux, on peut voir un grand bassin dont l’utilité est fortement discutée par les historiens : certain y voit un bassin « sèche » ou l’on avançant des navires, on retirait l’eau pour pouvoir réparer les embarcations. D’autres barbus fumeurs de pipe prétendent qu’il s’agirait plutôt d’un sanctuaire religieux pour les cérémonies baptismales. Autre fait historique intéressant sur cette île: c’est en 397 avant notre ère que furent utilisées pour la première fois de l’histoire des catapultes lors d’une attaque du roi de Syracuse, Denis l’Ancien! Un site fort pertinent à visiter.

Les chiens errants font légions en Italie. Kodiakus a de la concurrence comme mascotte du voyage puisqu’un petit chiot abandonné à fait l’entièreté de la visite avec nous! Avis aux parents de Florence : on est passé à deux doigts d’une adoption canine internationale!! L’adorable chiot fut baptisé « Leonidas » en hommage au roi Spartiates ayant donné sa vie lors de la bataille des Termopyles en 480 avant Jésus!

Nous sommes ensuite aller manger dans au restaurant de l’Hôtel Delphino Beach. Un autre succulent repas sicilien nous attendait : pâtes gratinés aux aubergines et saucissons en entrée (pas encore aussi bon que MON macaroni gratiné mais presque!!), saucisses aux épices locales et laitues et pour conclure, sorbet au citron et coupe de fruit. Un vrai RÉGAL!

En arrivant à notre second lieu de visite, certains mais plutôt certaines ont fait connaissance avec un principe européen fort difficile à comprendre pour nous les nord-américains : la toilette publique PAYANTE!! À 50 centimes, ça fait chère pour se soulager!

Nous avons eu le privilège et le BONHEUR de passer l’après-midi à Erice, un bourg médiéval magnifiquement conservé. Cette cité fut construite par les Éléments sur une montagne de 751 mètres d’altitude. La route pour s’y rendre est sinueuse, tortueuse, et les élèves (et les accompagnateurs!!) ayant le vertige ont été très bien servi côté frousse d’autobus qui passe à quelques centimètres du précipice!! Mais la VUE constituera à jamais un des plus beaux souvenirs de ce voyage.

En circulant dans les rues, vous pourrez muscler vos mollets sans problème!!

Renommé pour ses nombreuses églises, nous avons pu contempler un spécimen construit par les espagnols dans les années 1100. L’extérieur est ordinaire mais l’intérieur est à se rouler par terre. Le marbre est omniprésent, des dalle du plancher jusqu’aux voûtes du plafond. Les sculptures sont magnifiques, dont celle de Saint-Antoine. Selon les croyances, une offrande à celui-ci vous permettra de trouver ou retrouver quelque chose. Kodiakus offrit donc trois bougies de dévotion à St-Antoine pour que lui et ses deux anges montréalais puissent trouver le bonheur éternel.

La pièce centrale de la ville est le château-temple dédiée à la déesse Vénus depuis le 12e siècle. L’anecdote historique raconté par la guide vous laissera perplexe : la demeure de la divinité étant associée à la beauté et à l’amour servi durant plusieurs siècles à abriter les centaines de prostitués de la ville! Pire encore, elles recevaient même des clients à l’intérieur de ses lieux sacrés! L’administration du bourg tolérait la chose puisqu’elle encaissait des redevances sur les revenus! Le Lonely Planet rajoute même un gag de très mauvais goût dans son libellé sur l’endroit en disant que le temple était demeuré inviolable, on se demande bien pourquoi! Merci Lonely Planet!!

Autre détail (et non le moindre!) qui fait la renommée d’Erice : la pâtisserie. Notre guide nous avait obtenu une dégustation gratuite de pâte d’amendes, une spécialité locale, chez Maria Grammatico, THE PLACE reconnue comme la meilleure Pasticceria d’Italie! Les élèves ont semblé apprécié mais pas autant que les adultes qui ont aussi eu droit à une dégustation de vin Marsale, un vin de dessert comparable au Porto. Monsieur Tousignant, Kodiakus a eu une pensée pour vous du fin fond de votre Laval natal!

Mais Kodiakus, grand amateur de viennoiserie en tout genre, n’était pas rassasié après ces quelques échantillons. Il ne pouvait passer à côté du classique Canolo, cette pâte frite fourrée de fromage ricotta et de crème, mais aussi une autre exclusivité de Maria Grammatico : le Genevise, une pâte aux amandes rempli de crème pâtissière, le tout servi chaud. Si le paradis existe, c’est à Erice que Kodiakus veut mourir!!

On dirait qu’en Italie, on ne fait que manger!! Bien installé sur la terrasse, Kodiaks pu déguster les légumes locaux, de l’aiglefin parfaitement apprêté, des côtelettes de porc sur la grille, des aubergines, des poivrons farcis. Une maudite chance qu’il faut chaud et qu’on marche beaucoup se dit-il en contemplait l’IMMENSE gâteau au citron laissé sans surveillance sur la table!!

C’est au rythme de la musique latine que Kodiakus termina sa journée, sur la piste de danse en se déhanchant lascivement comme s’il était au chic Moomba de Laval!! Il pu aussi assister à un spectacle hommage au « classique » du cinéma que vous connaissez surement mettant en vedette Whoppie Goldberg. Je vous laisse deviner de quoi il s’agit!

À suivre…