Il y a cinq fuseaux horaires entre l’Irlande et le lieu de résidence de la plus vaste partie du lectorat de cet humble Blog. Par contre, il y a des siècles de différence sur certains aspects de la vie courante.
Après une frigorifique douche sur la campus de l’Université (je ne sais pas si l’eau chaude est rationnée dans le coin, si c’est par soucis énergétique ou pour réveiller les étudiants après une nuit de débauche au Pub mais je n’ai jamais pris une douche aussi froide de ma vie! Prochaine étape : une chute en montagne et un savon Irish Spring!!), nous avons quitté la ville pour nous retrouver plus au Sud dans une région nommée the Burren. Je vous parlais hier des rochers exposés de la côte maritime et de l’absence de végétation; et bien, après quelques lectures, mon hypothèse s’est avérée correcte! On dirait presque un paysage lunaire ou un champ de lave volcanique séchée, un contraste évident avec la luxuriante campagne dans laquelle nous baignons depuis notre arrivée.
La région est reconnue pour être le paradis des marcheurs, alleleuia! Par contre, c’est l’ENFER au niveau des indications et il est utopique d’espérer trouver une carte précise des sentiers. Après de nombreuses minutes de recherche exhaustive, nous sommes tombés presque par hasard sur un sentier…
Comme amorce, il faut escalader un petit muret de pierre, prémisse douteuse! Trois pas plus loin, on comprend tout de suite l’utilité de la structure : le sentier débute LITTÉRALEMENT dans un paturâge de moutons!!! J’ai tenté de leur soutirer des informations sur les directives à suivre, sans succès!
L’an dernier, nous nous étions rendu au Parc national d’Oka où je trouvais que les panneaux indiquant la direction des sentiers manquaient de clarté. Aujourd’hui, en voyant des flèches peintes avec un aérosol jaune sur des pierres, en me déchiquetant le bras sur des arbres ayant pris leurs aises dans ce qui fait office de passage piétonnier, en glissant sur des pierres mouillés car la plus s’était mise de la partie, je me suis remémorer que la SÉPAQ, c’est pas si pire que ça finalement! Mais assurément une des plus belles aventures du voyage!
En sortant de la broussaille, à deux pas de la voiture stationné et d’un petit plan d’eau, pour aucune raison explicable, une famille d’âne flânait en toute quiétude!! J’ai obtenu plus de succès qu’avec les moutons dans mon approche!
On reprend une magnifique route qui longe la côte Atlantique et quelques kilomètres plus loin, on croise une ferme qui fait l’élevage de LAMAS, tous plus laids les une que les autres!! La proximité entre les Irlandais et les animaux est fascinante!
Le croisement entre l’Atlantique et les roches du Burren nous a offert des paysages hybrides d’une beauté sidérante.
Tout près de là se trouve Doolin, un minuscule village portuaire de 250 habitants. En fait, on doit plutôt parler de micro-village puisqu’en le traversant, nous ne l’avions même pas vu, sans farce!! C’est rendu au bord de l’eau que nous avons compris que les trois bâtiments collés 2 kilomètres avant constituaient le cœur de cette métropole! Heureusement, il y avait un Pub pour luncher car en vacances, nos habitudes alimentaires sont complètements décalées, comme en témoignent notre diner à 15h30! Excellent fish&chips mais que dire des moules cuites à la vapeur accompagnée d’une petite Harp!
La décoration des Pub est essentielle. Ici, un classique mur composé de monnaie étrangère signée par les convives ayant fait le lègue. Partout nous avons vu de la monnaie canadienne, soyez-en fier… ou pas!
Par contre, une exclusivité qui aurait fait rougir d’envie Marie-Christine Lavoie pour un prochain desing VIP : tes tables réusinées à partir d’anciennes machines à coudre. Les habitués du Condo des Lovers vont assurément comprendre l’allusion et pour les autres, ben c’est ça qui est ça!
On reprend la route vers le Nord et vite on se retrouve sur une de ces routes que j’adore, une seule voie, du branchage de chaque côté, des virages serrés et en prime, une leçon d’équitation en plein centre de la route!!
Le fun continue quelques kilomètres plus tard sur la Corkscrew Hill, une magnifique descente sur une route en lacets de montagne, comparable à la célèbre Lombard Street de San Francisco mais sur 5 kilomètres! Je me croyais sur le circuit Gilles Villeneuve dans le virage Ayrton Senna!
Nous avons quitté les environs de Galway pour nous rendre plus à l’Ouest dans le Connemera, ce que plusieurs décrivent comme la plus belle partie de l’Irlande. Premier constat : les moutons sont en liberté ici, à quelque centimètres d’une autoroute à 100km/h! Second constat : c’est beau en sacripant! On retrouve beaucoup de lacs dans la région, ce que nous avons peu vu jusqu’à maintenant.
Ce matin, nous étions dans une grande ville disposant d’institution académique de renom et d’un réseau de voie réservée pour les autobus. Ce soir, nous sommes à Cliffden où la population locale se compose d’autant de personnes qu’il y avait d’amuseurs publics à Galway hier! Nous sommes arrêté souper dans un charmant Pub où des musiciens s’en donnaient à cœur joie! Nous avons essayé la Smithwick’s Pale Ale, moins forte que sa consoeur plus ambrée, délicieuse avec un petit stew et du saumon fumée. Comme dessert, une meringue accompagnée de fraises et d’une crème glacée au Bailey’s, oh que oui!
Ce matin, nous nous sommes lavés avec de l’eau antarctique et dormi dans le garde-robe d’un étudiant en vacances à l’étranger. Ce soir, nous dormirons dans un Bed&Breakfast prisé et recommandé par tous les guides de voyage et les sites Internet où en plus de nous offrir du thé et du café, on nous propose du chocolat et autres grignotines du genre!
Hier soir, nous nous sommes endormi au son de l’autoroute à proximité du campus. Ce soir, je me promets la nuit de sommeil de ma vie puisque c’est le bêlement des moutons qui me guidera vers le royaume des rêves, sans même avoir à les compter (copyright Clélie Jourde-Provost pour ce gag!!)
mardi 22 juillet 2014
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