Jour 1

C’est avec beaucoup d’excitation que Kodiakus quitta Montréal pour retrouver le pays de ses ancêtres. Ayant récemment perdu une grande quantité de poil, il fut très surpris de la vastitude des sièges, de tout ce nouvel espace fort appréciable lui qui a toujours été un peu à l’étroit dans un siège… baquet! Autre constat : Air Transat a investi depuis son dernier voyage! Avion pratiquement neuf, le gros luxe avec écran tactile personnel avec sélection cinématographique, musicale ou télévisuelle. En bonus, prise de recharge de iPod-iPhone-iPad, wow! Question de se mettre dans un mood européen, notre mascotte choisi de revoir la performance époustouflante de Jean Dujardin dans The Artist!

À part l’espace et l’équipement audio-visuel, upgrade évidente au niveau de la nourriture! Trois choix de repas : bœuf bourguignon, pasta alfredo et le choix de Kodiakus, poulet parmignana avec courgette servi sur des pâtes italiennes. Petite madelaine comme déssert, on offre même une petite coupe de vino au passager mais étant en service, Kodiakus refusa avec bravoure de céder aux délices de Baccus!

Il se laissa aussi tenter par une petite sieste au passage, mais pas aussi élégant que certains membres de notre contingent!!

Levée de Soleil éclatant, on nous annonce déjà 33 degrés sur Rome en matinée. Petit déjeuner santé avec une brioche à la cannelle de taille fort raisonnable, jus d’orange et yaourt.

En survolant les Alpes, Kodiakus remarque à quel point la nature est dominante, à quelle point nous sommes petit face à elle. Dans la même journée, il aura pu attraper un coup de Soleil et vu les cimes enneigés des plus hauts sommets d’Europe, magique. Nous débarquons donc à l’Aéroport Leonardo Da Vinci, grand maître de la Renaissance italienne. Par contre, le Maestro n’a pas enseigné l’efficacité aux responsables du service des bagages! Après une longue attente, Kodiakus sort enfin à l’extérieur voir ce que le climat méditerranéen a à lui offrir. Il en profitera pour faire un vœux pour son ange resté à Montréal, premier d’une longue lignée.

Première visite : le port antique d’Ostia. Situé géographiquement à une vingtaine de kilomètres du centre urbain de Rome, la cité d’Ostia a été nommée ainsi du latin Ostium qui veut dire « embouchure ». On parle ici de l’embouchure du fleuve le Tibre qui sillonne Rome. Cette ville est donc souvent considéré comme la toute première colonie romaine datant du 4e siècle avant notre ère. Le site archéologique s’étend sur plusieurs arpents et nous faire revivre les grands moments de l’Antiquité.

Malheureusement, cette ville fut laissée à l’abandon suite à son déclin et des pilleurs ont fait une véritable razzia. Il ne reste pratiquement plus de marbre alors que la version originale en mettait en scène presqu’à chaque coin de rue. Les voleurs ont pris grand soin d’arracher chaque clou de bronze ou de fer pour les revendre ou les faire fondre. Ce n’est que dans les années 30, ironiquement sous Mussolini, que le site fut remis en valeur pour exprimer le patriotisme italien de l’époque. El Dutche a lui-même fait reconstruite un théâtre antique de 2000 places qui est encore utilisé de nos jours pour des spectacles extérieurs. L’acoustique des lieux est tout simplement parfaite.

Les deux lieux les mieux préservés : un temple, le Capitol, dédié aux dieux Jupiter, Junon et Minèvre. L’autre, les latrines, sujet obligatoire lorsqu’on voyage avec 33 jeunes adolescentes! À l’époque romaine, il n’était pas rare que deux personnes s’assoyaient côte à côte et discutaient tout bonnement en exécutant leur besogne! Une petite rigole d’eau coulait aux pieds des convives pour l’hygiène et on pouvait aussi amener son Spongium, une éponge attaché à un bâton de bois qui servait à… pas besoin d’un dessin! Aucune participante du voyage n’a voulu tenter l’expérience!

Les troupes étaient affamées suite à cette visite fort pertinente. Nous avons donc visité un petit restaurant local des plus sympathiques! On nous a servi des spécialités romaines en entrée : bruschetta (les meilleurs que Kodiakus n’a jamais mangé, tomates d’une fraîcheur exceptionnelle mais surtout, une coriandre explosive en bouche!!), bâtonnet de pomme de terre et boulettes de riz aux tomates et fromage cuite dans l’huile d’olive! Comme plate principal, deux choix s’offraient aux épicuriens : lasagne aux fromages ou pizza (croûte très mince!) Margarita (tomate et fromage) ou au jambon. Pas beaucoup de plaintes sauf sur le dessert ,un pudding au riz!

Kodiakus fait parfois sa fiche bouche avec le riz qu’il n’affecte pas particulièrement. En tant que mascotte officielle du voyage, on a parfois des privilèges, comme celui de goûter un incroyable gâteau Tiramisu à la place du pudding!!! LE meilleur du monde, rien de moins!

Retour à l’aéroport pour un vol domestique en direction de Palerme, en Sicile. Probablement que le quidam des bagages du matin travaille l’après-midi au comptoir des embarquements : le vol sera retardé d’une heure. La fatigue commence à se faire sentir, l’impatience aussi. On s’occupe comme on peut, on sieste, on fait des mots croisés sans trop rechigner!

Kodiakus part faire un peu de shoping dans cet aéroport où tous les grands noms de la mode italienne se retrouvent. Il s’arrête devant Dolce & Gabana, une marque qu’il adore. En entrant dans la boutique, son œil est attiré par des motifs léopards de la collection «#bellesvaleurs 2012 ». Il jette un œil au prix : 1700 euros pour le sac! Il finira avec un café à 1 euro 40!!

On revient à l’embarquement, second délais de 1h30 cette fois-ci, oh boy! Usant de psychologie, notre guide réussi à nous dégotter un lunch gratuit en compensation pour cette LONGUE attente! Les kids sont épuisés mais font preuve d’une patience incroyable. Une vraie Comedia del arte de les voir aller les Italiens, pas moyen d'avoir de l'information, ne manquait qu'Arlequin en collant noir moulant! Finalement, après 3 heures de retard, l’avion décolle finalement! L’œil de Kodiakus s’arrête sur le dossier du siège devant lui, il sourit. Il s’endormira finalement en pensant à la Sicile, à la Grande Grèce qu’il découvrira demain, à la douche qui l’attend elle dans quelques minutes! Le retard n'avait plus aucune importante, seule la découverte à venir était de mise.

À suivre…