mercredi 14 février 2007
À fleur de peau
Plusieurs hommes gâteront la femme de leur vie en lui offrant des fleurs aujourd’hui. Bien peu se questionneront sur la provenance des fleurs ou des conditions dans lesquelles elles ont été produites. Depuis deux semaines, des millions de roses, d’œillets, chrysanthèmes ont été coupés et emballés par des milliers de travailleuses et de travailleurs, majoritairement des femmes, dans des serres d’Amérique latine, d’Asie et d’Afrique afin d’être offerts comme un symbole d’amour principalement au Canada, aux États-Unis, en Europe et au Japon.
Mais saviez-vous que depuis 2002, le 14 février est aussi célébré comme la Journée internationale des travailleurs-euses des fleurs? Cette initiative nous provient de la Colombie et a pour but de revaloriser le labeur des travailleurs et travailleuses exploité-e-s du Sud, de sensibiliser l’opinion publique et de promouvoir de meilleures conditions de vie pour les gens travaillant dans les serres de fleurs dédiées à l’exportation.
De 60 à 70% des individus travaillant dans les serres sont des femmes et la grande majorité d’entres elles sont mères de famille. Elles gagnent en moyenne, et ce, lorsqu’elles sont payées de façon légale, un maigre 90 sous de l’heure. Sous-traitance, salaires nettement insuffisants, graves problèmes de santé dus aux produits chimiques, de salubrité et de sécurité, congédiements injustes, heures supplémentaires excessives, absence de contrats, non-respect du droit libre-association, pollution et exploitation excessive des ressources naturelles des régions où se concentrent la production sont au lot des problèmes générés par les secteurs de la floriculture.
Il est donc important de démonter de la solidarité avec les milliers de travailleurs et travailleuses des fleurs appauvri-e-s du monde qui permettent, en réalisant des journées de travail de 18 heures aux alentours du 14 février, que les amoureux du Canada puissent s’offrir une fleur.
Si vous désirez offrir des fleurs aujourd’hui, pensez plutôt aux plantes fleuries du Québec et tentez de sensibiliser votre fleuriste aux conditions de vie des travailleuses de fleurs à l’étranger. Car derrière chaque fleur, il y a une vie humaine fanée dans l’hémisphère Sud…
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5 commentaires:
ont trouve vraiment le moyen d'exploiter les gens dans toutes sortes de conditions. Ca n'a aucun sens, mais l y a un prix a payer pour etre aimer et pour aimer.
Simon Telles 1K
Voir que c'est leur métier et que Shaoli est payer genre 60$ pour aider son père. C'est pas juste la vie. C'est vraiment cute la phrase de la fin,sur la vie humaine fannée.
Moi, Eugénie 1k
C'est triste...
C'est dans ces cas là que je me compte chanceux d'habiter a Montréal... Moi c'est sur que l'année prochaine (si j'ai une valentine) je vais acheter des fleurs du Québec...
Je trouve cela vraiment plate parce que nous devrions faire plus attention à l'exploitation. Si tous ensemble nous fesons un effort je suis sure que nous pourrions changer bien des choses.
Daphinounette 1K
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