C’est qu’il fait chaud au centre de la Sicile!! Et lorsque l’air climatisé fait défaut, le sommeil l’accompagne généralement dans cette voix! Si vous passez par Piazza Armerina, oubliez l’hôtel Villa Romana et son déjeuner qui redonnera ses lettres de noblesse à l’expression frugal! Heureusement, le capuccino était buvable mais il faudra bien plus que cela pour passer à travers cette journée riche en visite.
Le paysage agricole laisse paraître une culture céréalière développée vu la quantité de champs de blé dont la récolte a été effectuée récemment. Nous visitons désormais la côte Est de la Sicile, autrefois nommée la Magna Graeca, la Grande Grèce. La spécialité de la région : la tomate cerise. BEAUCOUP plus sucrée que celles qu’on peut trouver en Amérique.
Notre premier arrêt de la journée, le charmant village de Noto. Bien que cette ville existait depuis le IVe siècle avant notre ère, les édifices nous rappellent plutôt le style baroque du 17e et 18e siècle. Un puissant séance a complètement détruit la ville en 1693; les habitants ont décidé de tout reconstruire… 10km plus loin! Fait intéressant : quand on circule a proximité du parc au centre de la ville, on ne voit que des hommes d’un certain âge assis sur les bancs, aucune femme! Notre guide nous expliquait qu’il est de tradition pour les femmes de faire le ménage le dimanche matin alors elles expulsent littéralement leur mari du domicile! De plus, il est très mal vu dans ce village pour une femme de s’assoir sur un banc de parc!
La petite bourgade regorge de merveilles architecturales datant de l’époque baroque comme un arc de triomphe, plusieurs fontaines, un hôtel de ville digne de renom ainsi que des balcons en pierre sculptés reproduisant des animaux!
Le point central de la ville est la Basilique dont la coupole a été détruite en 1996 par un séisme. C’est alors que Noto est devenu célèbre dans les médias et que les touristes ont découverts cette cité. Un chef d’œuvre, autant de l’extérieur que de l’intérieur.
La fatigue se faisant sentir, pourquoi ne pas tenter de stimuler le corps et l’esprit avec une petite pâtisseries de chez Conztanzo, reconnu selon le Lonely Planet comme LA meilleure pâtisserie au monde, rien de moins!! Et avec la Cassata, gateau à la pâte d’amandes, ricotta, pistache et cerises confites, je ne peu nier le propos de mon guide de voyage!
Nous sommes arrêté manger dans un restaurant tout près de la cité de Syracuse. Au menu, oh grosse surprise, des pasta, de la salade (yessssss!), du veau au citron et des fruits pour déssert. L’énergie n’étant pas à son niveau le plus élevé, voici un format de tasse à café qui pourrait faire une différence aujourd’hui!!!
Petite visite à pieds de Syracuse, mais plus particulièrement de l’île d’Ortygie, autrefois un repère pour les cailles! Habitée depuis 3 000 ans, Syracuse fut à une époque la plus grosse ville du monde connue aves plus de 200 000 habitants, dépassant largement d’autres cités comme Athènes ou Corinthe. Ce sont d’ailleurs ceux-ci qui fondèrent la ville en -734. Les Romains ne firent qu’une bouchée des fortifications de la ville, pourtant misent en place par le grand Archimède, au second siècle avant notre ère. La déchéance allait être rapide, la peste et les tremblements de terre eurent raison de la ville. Il reste par contre plusieurs vestiges grecs, romains ou byzantins à Syracuse. Sur les ruines d’un ancien temple grec dédié à Athéna dont on a conservé les colonnes se trouve aujourd’hui la Duomo, une MAGNIFIQUE cathédrale baroque du XVIIIe siècle. La décoration est magnifique, tout comme les petits chapelles qu’on retrouvent de chaque côté. La plus belle est dédiée à Sainte-Lucie, une religieuse originaire de Syracuse qui a été torturé par les Romains (on lui a littéralement arraché les yeux!). Elle est aujourd’hui symbole de lumière. J’en ai profité pour allumer un sierge pour le Vétéran des Vétérans, Guy Laprade, hospitalisé présentement…
On retrouve aussi une fontaine mythologique à Syracuse. Selon le mythe, une nymphe de la déesse Artemis nommée Aretuse refusait catégoriquement les avances d’un prétendant, le dieu des rivières Alphe. Pour la sauver des griffes du courtisant, la déesse de chasse transforma Aretuse en eau douce et fraîche pour qu’elle puisse quitter la Grèce, ce qu’elle fit pour aboutir à… Syracuse. Mais bien malin qui croyait prendre, Alphe suivi Aretuse jusque là et leur deux eaux se sont mélanger pour donner à Syracuse sa source d’eau potable. Une belle histoire d’amour mais est-ce vraiment possible? Des scientifiques ont placé un certain type de colorant dans l’eau grecque et quelques semaines plus tard, le colorant avait parcouru la mer Ionienne et était rendu à Syracuse, en Sicile!
Nous avons également visité le parc archéologique de la ville. On peut y retrouver les ruines du théâtre le mieux conserver du monde. Malheureusement, ils ont recouvert les gradins d’un revêtement de bois mais ça nous donne une excellente idée de l’endroit où plus de 18 000 personnes pouvaient venir voir les pièces d’Eschyle ou de Sophocle. D’ailleurs, l’expression « tragédie grecque » provient de Syracuse car avant chaque représentation, on sacrifiait un bouc en l’honneur de Dyonisos, dieu du théâtre. En grec, bouc veut dire… Tragos, donc… tragédie!
Derrière le théâtre se trouve une ancienne carrière de roches ayant servi à construire la ville et ses fortifications. Dans son enceinte se trouve une section surnommé l’Oreille de Denis! En effet, on raconte que le Dictateur de la ville, Denis l’Ancien dont je vous parlais à Mothia, avait fait enfermé des prisonniers politiques à l’intérieur de la carrière et que, secrètement, il espionnait leur conversation du haut de la structure, d’où son nom!! En fait, cette cavité est probablement le mur de raisonnance du théâtre qui permettait la diffusion intégrale des voix des acteurs du scène.
Nous sommes logés au bord de la mer ce soir, à San Allessio. Nous avons même eu droit à un souper sur la terrasse, à 10 mètres de la mer Adriatique! Le porc panné et surtout, les délicieuses tomates ont fait le bonheur de tous.
Le royaume des rêves sera miens dans quelques minutes. Plus que trois jours avant de rejoindre la verte Irlande, TROIS!!!. Bon vol Amour, je t’AIME!!!!!!
Merci mon Phil, ton geste veut dire beaucoup pour moi.
RépondreSupprimerMonique te remercie aussi et demain on va le lire au vétéran sans faute.
:)
Pat