Jour 13 : la cité des anges

On définie les anges comme des entités qui nous protègent, nous guident. Si tel est le cas, les anges se sont ligués pour que nous passions la plus merveilleuse journée dans leur ville, Los Angeles. Nous avons quitté à regret à magnifique ville de San Diego, toujours sous les nuages en matinée. Un peu de circulation nous attendait mais rien de dramatique, j’y reviendrai plus tard. Première destination : Venice Beach, un des endroits les plus fréquentés sur la côte californienne. Décrire l’endroit relève du défi, le mot hétéroclite ne parvient même pas à effleurer la surface du sujet! Il y a tout d’abord le Boardwalk, un amalgame de boutiques souvenirs, d’odeur de substances illicites et de musique trop forte! On y retrouve également la collection complète des weirdo de Californie, tout un spectacle!






C’est également un lieu fort connu des culturistes, on nomme la plage « Muscle beach ». C’est à cet endroit qu’Arnold Schwartzeneger, futur gouverneur de l’État de la Californie, s’est fait remarqué par des producteurs de cinéma grâce à son physique de culturiste.



Après du magasinage de souvenirs et plusieurs belles découvertes, il était temps de se sustenter. À cause du nom et de la réputation de ses événements à Saint-Anne-des-plaines, nous avons arrêté notre choix sur Big Daddy and sons Pizza. J’ai tenté le coup avec un burritos aux crevettes (garni de riz, fèves, salade et tomates, excellent d’ailleurs) alors que les deux autres y sont allés avec le classique, tout ça sur une planche de surf!


Les gars ont décidé de profiter de la plage durant l’après-midi. La température était idéale : magnifique Soleil, un ciel d’un bleu éclatant mais surtout, un petit vent qui rendait tout ça encore plus agréable. Les surfeurs étaient d’ailleurs présents en grand nombre. Les boys se sont essayés avec une boisson gazeuse mexicaine et sont encore en vie!









Je ne suis pas quelqu’un qui accorde une grande importance aux choses matérielles. Mes souvenirs, je les ramène dans ma tête, dans les anecdotes que je raconte et non dans les babioles cheap qu’on fini par revendre dans une vente de garage l’année suivante. Aujourd’hui, j’ai décidé de ramener un souvenir de voyage nettement plus durable et permanent : un tatouage.

Je suis parti avec cette idée et quand on roule autant en voiture (nous avons franchi la barre des 8 000 kilomètres aujourd’hui), ça donne le temps de penser. Il ne s’agit pas uniquement d’immortaliser ce magnifique voyage que nous sommes en train de faire mais bien de pousser la réflexion plus loin. J’ai choisi deux symboles chinois qui représentent le mot « Famille ». Pourquoi en chinois? J’avais déjà un dragon asiatique de tatoué sur le mollet, j’ai décidé de lui donner de la compagnie sur mon pied. Les derniers mois m’ont donné l’occasion de réfléchir grandement sur ma vie, sur mes valeurs, sur mes priorités. Une série d’événements se sont succédés dernièrement, un très heureux, d’autres beaucoup plus tristes. Ils m’ont permis de réalisé a quel point ma famille est importante, celle que j’ai et celle que je veux former à mon retour de voyage. La famille, c’est pouvoir s’appuyer sur les gens qu’on aime dans les moments durs, partager les joies et les bonheurs, bénéficier des expériences des autres pour s’orienter dans sa propre vie et tellement d’autres choses d’intangibles que je ne pourrais vous expliquer. C’est ce que je veux me rappeler pour le reste des mes jours, de placer la famille au sommet de toutes les priorités de ma vie. Pourquoi se faire tatouer sur un pied? Parce que le pied, c’est la base du corps, celui sur lequel on s’appuie pour marcher, pour avancer, pour demeurer stable, pour aller plus loin, pour demeure "groundé" sur terre, la tête froide. Voilà ce que représentera ce tatouage de famille sur mon pied droit.

Après tant de plaisir et d’émotions, il était temps de nous déplacer vers Los Angeles, métropole d’environ 20 millions de population dans sa région métropolitaine. Tous savent à quel point la circulation est problématique à L.A. mais c’est toujours plus drôle à la télévision que lorsque vous êtes vous-mêmes pognés dans les embouteillages! Déplacement de 17 km entre Venice Beach et notre hôtel : 45 minutes! Petit trajet de l’hôtel au stade de baseball, 8 km : 35 MINUTES! Je ne vous parle pas de la quantité impressionnante de Smog qui flotte sur la ville, rien à voir avec les pires journées à Montréal. Au moins, nous avons eut l’opportunité de voir le fameux signe « Hollywood », nous irons le voir de plus proche demain!


Nous sommes arrivés plus tôt qu’à l’habitude au mythique Dodgers Stadium. D’ailleurs, ironiquement, il y a 20 ans jour pour jour, Dennis Martinez des Expos lançait une partie parfaite au même endroit contre les Dodgers, il n’y a pas de hasard dans la vie! Nous entrons donc dans le stade et les Dodgers sont en train de pratiquer. Nous avançons vers le terrain et Pat négocie un accès direct au… terrain! On se retrouve donc à quelques mètres de l’abris des joueurs alors que Tim Wallach, ancien troisième but des Expos et entraîneur actuel des Dodgers, s’amène vers nous. Wallach, c’était mon idole de jeunesse, celui que je m’imaginais être sur le terrain dans ma tête d’enfant insouciant! Pat l’interpelle en lui disant que nous sommes de Montréal et nous voudrions prendre une photo avec lui : il accepte avec plaisir! Il donnera également une balle autographiée à Pat! Moment de pur bonheur que de rencontrer son idole de jeunesse!



Les émotions, ça creuse l’appétit! Nous avons opté pour du mexicain encore une fois, le Doyer Dog (Dodgers en espagnol!). Un hot-dog garni de chilli, de fromage fondu, de piments jalapenos et de cubes de tomates, délicieux mais franchement piquant! Nous avons accompagné le tout d’une bière latine dont j’oublie malheureusement le nom!

Le Dodgers Stadium a été construit en 1962 à partir d’une colline naturelle. Il est donc situé sur plusieurs niveaux, ce qui lui donne un cachet particulier. Les couleurs bleutées sont superbes, la facture est classique, j’ai bien aimé.





Les Dodgers, une des grandes franchises du baseball, éprouve présentement des difficultés financières importantes. Ces déboires de reflètent aux guichets alors que les assistances sont à la baisse. Je peux également vous dire qu’on tente de refaire des profits sur les articles promotionnels; je n’ai pas vu un seul t-shirt dont le prix n’était pas au dessus de 40$! Les Dodgers sont également mauvais sur le terrain : ils ont perdu ce soir aux mains des très faibles Rockies du Colorado par la marque de 3 à 1.

Merci aux anges pour cette journée historique. Je vous laisse avec des images du centre-ville de Los Angeles.