mardi 23 novembre 2010

Elle est de retour


Il y a de ces monuments qui sont synonymes d’une ville. On n’a qu’à penser au Manneken-Pis de Bruxelles ou de l’immense taureau de Wall Street à New York. Des centaines de Danois, bravant un froid glacial, ont fêté le retour au pays de La Petite Sirène, statue symbole de Copenhague qui a passé huit mois en Chine où elle était la principale attraction du pavillon danois à l'exposition universelle de Shanghai!

Le départ de la statue pour Shanghai avait soulevé de vifs débats à la mairie de Copenhague, propriétaire de la Petite Sirène, dont la majorité des habitants étaient opposés à sa longue absence, et jusqu'au Parlement.

La sculpture a été remplacée le 1er mai, au moment de l'ouverture de l'exposition de Shanghai, par une installation vidéo du grand artiste chinois Ai Weiwei, permettant aux touristes de voir en direct sur écran géant la Petite Sirène trônant sur son rocher au milieu d'un bassin dans le pavillon danois de la mégalopole chinoise.

Mais pour le maire de Copenhague c'était une très bonne idée de l'envoyer là-bas, car on ne pouvait rêver de meilleur ambassadeur pour Copenhague et le Danemark. La statue a joué le rôle d'aimant pour le pavillon danois à Shanghai fréquenté par 5,5 millions de visiteurs, autant que la population danoise.

La sculpture de bronze d'Edvard Eriksen, de 175 kilos et de 1,65 mètre de haut, est depuis sa création en 1913 une des grandes attractions touristiques du royaume scandinave. Renversée, décapitée, amputée d'un bras, cible de multiples autres agressions depuis les années 1960, elle a eu une vie mouvementée, au gré de l'actualité. Elle a été aussi déguisée en musulmane voilée d'une burqa, aspergée de peinture rouge, rose, verte, ou dotée de jouets sexuels!! Inspirée par le conte d'Andersen du même nom, elle avait été commandée en 1909 par le fils du brasseur de la bière danoise Carlsberg, Carl Jacobsen.

Avoir su qu’on pouvait envoyer des monuments immobiles, on aurait pu leur pitcher Jean Charest pour 6 mois!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire