Pour conclure la saison des chroniques culinaires (je recommence à travailler lundi!!), je vous propose deux petites vignettes culinaires. Non-dignes d’une chronique individuelle, ces deux institutions montréalaises du hot-dog méritent quand même une légère mention. Mais comme il s’agissait dans les deux cas d’un simple « pit stop » durant ces grandes balades gastronomiques, je dispose de peu d’information alors on va faire ça à la bonne franquette!
Moins connue que les autres institutions dont je vous ai parlé, Chien Chaud Victoire semble sortir d’un autre siècle. Située en plein milieu du centre-ville de Montréal, vous trouverez cette minuscule bicoque déglinguée entre les immenses tours à bureaux, les hôtels de luxe, le métro Square Victoria, à deux coins de rue du Centre Bell! C’est tellement vieux qu’il ne semble même pas y avoir d’adresse! Tout ce que je peux vous dire, c’est que c’est en plein milieu de la côte Beaver Hill (insérez ici votre gag de mauvais goût!!), juste en face du Métro.
Ne cherchez pas les heures d’ouvertures non plus, c’est peine perdue! Selon ce que j’avais lu, c’est ouvert du lundi au vendredi mais je suis passé un samedi et c’était… ouvert! Ca me semble aussi flexible que le sens éthique de Thierry Vandal!
En entrant, ce qui frappe le plus, c’est la saleté du minuscule endroit. Un plancher dégueulasse, des tâches de gras partout sur les mûrs et le jack pot, du POIL entre le mur et le réfrigérateur! Le dernier grand ménage date du Krash boursier de 1929 je crois!
Le menu est assez rudimentaire et à voir l’état des lieux, je ne tenterais pas ma chance avec autre chose qu’un bon vieux steamé (la vapeur est un excellent moyen de tuer les bactéries!!). Parlant de hot dog, l’enseigne mentionnant « le meilleur chien chaud en ville » devrait être détruite (quoi que la nature se charge tranquillement de la désagréger!) car c’est de la diffamation pure et simple.
Le pain est sec, la saucisse goûte l’eau et ils mettent trop d’oignon pour cacher l’avarice des autres condiments! En bout de ligne, ça donne le pire hot dog que j’ai mangé cet été. Et c’est alors que j’ai compris le nom du restaurant : la victoire dont il est question, c’est celle de l’estomac face à leur bouffe! Si tu digères, tu as gagné!
Pour rapidement oublier cette mauvaise expérience, je me suis rendu dans un des édifices les mieux connus de Montréal, la grosse orange sur le bord de l’autoroute Décarie!
La marque de commerce « Julep » fait avant tout référence au jus d’orange produit par la famille Gibeau depuis les années 20. Il est fort ironique de penser qu’une famille de Montréal a fait fortune avec une recette de jus d’orange alors qu’aucun agrume n’a jamais poussé au Québec! Question de mousser (hahahaha!) les ventes de jus, l’orange géante a été construite en 1942. Le diamètre de la boule est de 12 mètres pour une hauteur globale comparable à un édifice de trois étages. Et pour ceux qui se questionnent, l’extérieur est fait de grands panneaux de bois alors que l’intérieur est fait de pulpe et de jus!!!
Dans les années 60, l’endroit est devenu un populaire drive-in où les serveuses, vêtues de traditionnels shorts et de patins à roulettes, venaient prendre les commandes directement à la voiture. Ceci explique l’immensité du stationnement qui accueille parfois des événements spéciaux comme des démonstrations automobiles.
Les prix sont ridiculement élevés mais bon, un commerce saisonnier doit aussi être rentable! Il faut absolument goûter au fameux jus d’orange, qui vous sera servi directement à la pompe, puisé à même cet immense réservoir qu’est l’orange julep!
Pour ce qui est des hot-dogs, ils sont décents. Je préfère de loin des hot-dogs cuits à la vapeur que ceux grillé sur une plaque chauffante. Par contre, la taille excède ceux des traditionnels rôteux alors voilà un plus pour eux!
Voilà ce qui complète cette série sur les institutions culinaires montréalaises. J’espère que vous avez apprécié. Je me promets bien de glisser quelques chroniques du genre, ici et là, et aussi de revenir en force l’été prochain avec une autre série. En attendant, je vous reviendrai vendredi prochain avec un bilan de ma saison estivale.
Foi de Dianne
RépondreSupprimerN'allez pas chez Julep, il y a des rats dans les barils d'huile
''la victoire dont il est question, c’est celle de l’estomac face à leur bouffe! Si tu digères, tu as gagné!''
RépondreSupprimerHaaa....merci pour cette pharse qui m'a fait éclaté de rire ! J'espère que tu as gagné ce combat sans trop d'inconvénient.
Bon retour à la vie normale. J'ai adoré les chroniques de culinaires.
c'est quoi cette affirmation là: il y a des rats dans les barils d'huile. Bein voyons donc n'importe quoi.
RépondreSupprimer