Vous me pardonnerez l’emprunt à mon homonyme Félix mais l’occasion fait le larron pour cet ultime bilan de voyage de 30 jours.
Moi mes souliers ont beaucoup voyagé,
ils m’ont porté de l’école Mont-Saint-Louis aux champs ayant connu la guerre,
J’ai traversé sur mes souliers ferrés
le monde et ses merveilles
Moi mes souliers ont marché sur le siège de la civilisation occidentale en Italie et en Sicile m’offrant ses plus beaux héritages de créativité et de génie.
Moi mes souliers ont foulé le sol des deux pays ayant colonisé le Canada, la France et l’Angleterre, renforçant plus que jamais ce désir d’indépendance nationale que j’ai si fortement senti chez les courageux Irlandais.
Moi mes souliers ont fait vœux d’éternité à la Fontaine de Trévi, partagé la même tribune que les puissants empereurs romains assistant aux féroces affrontements de gladiateurs au Colisée de Rome et même été témoin de la force créatrice du volcan Etna en palpant le flanc d’un de ses cratères.
Moi mes souliers ont visité l’opulente terre sainte du Vatican et contemplé la création d’Adam d’un air incrédule devant tant de beauté.
Moi mes souliers ont accueilli des orteils mouillés après s’être trempés dans les mers Méditerranée, Thyrénienne, Ionienne, d’Irlande ainsi que dans l’Océan Atlantique frigorifique.
Moi mes souliers ont été touché par la formidable générosité du peuple irlandais, de son accueil, de ses recommandations et de sa mansuétude.
Moi mes souliers ont partagé les plus belles routes du monde avec la verte campagne, les champs à perte de vue, la dense forêt, les montagnes, les rochers, les lacs et les rivières, les troupeaux broutant en bordure et même souvent, directement sur le chemin.
Moi mes souliers ont appuyé sur l’accélérateur à droite sur des routes… à gauche.
Moi mes souliers ont grimpé des escaliers de pierre au Skelligs Micheals, des escarpements rocheux de la Diamond Hill et des monuments funéraires du Néolithique.
Moi mes souliers ont accompagné mon palais dans un royaume de saveurs et de goûts, une gastronomie riche et variée, des bières à émoustiller les papilles et des plats réconfortants.
Moi mes souliers se sont retrouvés sous 21 lits différents, de l’Italie continentale à la Sicile, des quatre coins de l’Irlande en transitant par le Vatican, Londres, l’Irlande du Nord et Paris, tapissant ainsi mon passeport et mon imaginaire de souvenirs éternels.
Moi mes souliers ont assisté à des moments uniques tel un arc-en-ciel saluant un matin irlandais brumeux, un berger rapatriant son troupeau dans une vaste vallée ou une cérémonie commémorative devant un château médiéval.
Sur mes souliers y a de l’eau des rochers
D’la boue des champs et des pleurs de joie de la plus merveilleuse femme du monde qui a accepté de devenir la mienne.
Moi mes souliers ont guidé mes doigts sur le clavier, parfois sur des routes virtuelles approximativement fonctionnelles, pour vous écrire chaque soir. Ce fut un honneur de vous savoir là, à l’écoute par vos lectures et vos commentaires. Merci d’avoir voyagé avec mes semelles usées et je terminerai en empruntant les mots du grand poète de l’île d’Orléans :
Au paradis, paraît-il mes amis
C’est pas la place des souliers vernis
Dépêchez-vous de salir vos souliers
Si vous voulez être pardonnés…
https://www.cekaja.com/info/perbedaan-gangguan-jiwa-dan-gangguan-mental/
RépondreSupprimer