lundi 21 juillet 2014

Le grand saut

Parfois dans la vie, les demi-mesures ne sont pas nécessaires, il faut ce qu’il faut. C’est avec cette maxime que la journée débuta sous la pluie et le brouillard de Dingle. Nous devions faire une longue route vers le Nord, plusieurs centaines de kilomètres d’asphalte sous les pneus de la Yaris. Question de les chauffer, on m’avait recommandé une petite route qui traverse la montagne, le Connor Pass. On m’avait prévenu des l’étroitesse de la route mais également du magnifique point de vue en haut. On se lance!
Arrivés en haut, aucune vue possible ce matin! Nous avons usés d’imagination pour tenter de déceler le moindre rocher à travers l’épaisse vapeur d’eau en suspension, rien n’y fit! Parait que c’est ben beau!
Lorsque vient le temps de la descente, le plaisir lui monte en flèche! C’est tellement étroit et pentu que lors d’une rencontre en face à face avec une Golf, les deux rétroviseurs se sont touchés au passage. Pas besoin de café pour se réveiller ce matin!
Mais en Irlande, le Soleil n’est jamais bien loin, avant même la conclusion de cette lente descente, il était là amenant avec lui notre premier arc-en-ciel, MAGIQUE!!!
Nous sommes rapidement passé par Tralee, une ville aucunement digne de mention (quoi que je viens quand même de le faire!!) pour faire un arrêt lunch à Enis. Plutôt coquet comme petite ville, j’ai pu déguster une autre spécialité locale : le porc accompagné de choux, très très bon.
Notre destination de l’après-midi, le fabuleux Cliff of Moher, une falaise escarpée de 203 mètres de haut qui donne directement dans la baie de Galway. Encore des panneaux forts rassurants pour un gars qui a le vertige debout sur une chaise en changeant une ampoule électrique!!
La première partie est plutôt sécurisante vu le petit muret de protection, fiou!
Mais si on veut vivre l’expérience à fond, il faut y aller un peu plus free style! Et là, je vous jure une chose : vertige ou pas, vous allez avoir la chienne de votre vie! Mais le paysage vaut 1 000 000 de fois plus le petit frisson que vous aurez en jetant un bref coup d’œil en bas, en sentant votre petit pieds glisser un tantinet de sa trajectoire ou en voyant des touristes nettement plus téméraire que vous approcher de la catastrophe.
On s’éloigne des maudits touristes français qui font légions ici, on s’arrête, on s’assoie et on prend une petite collation en regardant un paysage inoubliable.
Parfois, une simple petite question peut rendre l’instant encore plus mémorable. « Es-tu prête à faire le grand saut avec moi? ». Un genou au sol, comme la tradition le veut, on prend la main de la femme de sa vie et on lui remet un petit coffre en forme de cœur fabriqué à même la lave de l’Etna. Pour certain, le magma est source de destruction et de désolation. Mais lorsqu’on y réfléchi, il est plutôt source de vie puisque les volcans sont à l’origine de la formation des continents. Bref, une façon imagée pour joindre vie et éternité. À l’intérieur, une bague provenant d’une bijouterie romaine, à deux pas de la fontaine de Trévi. Rome, la ville éternelle, viendra sacrer cette union amoureuse et sceller, à tout jamais le moment. Mon Amour, merci d’avoir dit oui!
Le reste de la route vers Galway nous a mystérieusement paru si court! Encore un paysage agricole magnifique, des maisons en toit de chaume et une série de montagne rocheuse non-couverte de végétation, probablement a cause de l’érosion du vent.
La ville de Galway est absolument MAGNIFIQUE et vivante! Des rues piétonnières bondées, des amuseurs publics et des musiciens de rues, ambiance festive pour un lundi soir!
Nous sommes allé prendre un petit apéro dans le plus vieux pub de la ville datant de 1834. Je ne me risque pas à lire le nom en gaélique! Excellent bière locale, la Galway Hooker, nommée ainsi en l’honneur d’un navire!
À quelques pas de là, nous avons célébré ces douces fiançailles dans un restaurant servant de la nourriture traditionnelle! Encore une petite chaudrée de fruits de mer, du saumon fumée et comme plat principal, le célèbre Sheperd’s pie, l’équivalent irlandais du pâté chinois à base de viande d’agneau, d’une sauce, de carottes et de pomme de terres. Parlant de celles-ci, je comprends que les Irlandais ont survécu grâce à elles durant la Grande famine de 1850 (qui, comme vous l’aurez remarqué par nos photos de repas est définitivement terminée!!) mais servir un plat contenant déjà des patates avec comme accompagnement deux autres déclinaisons de la pomme de terre, c’est abuser des féculents!
C’est dans notre logis de ce soir, les résidences universitaires de Galway, que nous avons sabré le champagne pour s’imprégner définitivement du moment. On dit « Luck of the Irish » : le dicton dit vrai car je me sens comme l’homme le plus chanceux du monde en ce moment. Je vous quitte pour aller rejoindre MA Galway girl!

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Dommage pour le brouillard.
    Heureusement le reste était là.
    Cordialement

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  2. Félicitations à vous deux.

    C'est magnifique l'Irlande , je vous l'avais bien dit. J'ai hâte de savoir le nombre de moutons que vous avez compter.

    Bye Ta XXX

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