Toujours au rayon de la collaboration spéciale, revoici Ariane, mon ancienne élève partie faire un stage au Kenya. Elle est maintenant de retour à Montréal et vous verrez que son passage en sol africain fut couronné de grands succès, comme c'est toujours le cas avec cette chère Ariane!
Salut salut Montréal!
J’ai retrouvé ma famille, mon lit, la poutine, les réfrigérateurs, le trafic à droite et les accents sur mon clavier. Je suis de retour mais pas totalement revenue et je prendrai le temps qu’il faudra. Je ne suis pas prête à ranger Elangata Wuas dans un tiroir et encore moins à reléguer tous mes amis aux oubliettes. Jamais. Tout est encore si présent.
Les dernières semaines de mon stage ont été vraiment extraordinaires. L’inauguration de la bibliothèque, qui tient du miracle, s’est avérée être un franc succès que la communauté entière a célébré fièrement. Nous avons reçu des visiteurs venus de loin pour admirer nos meubles (Ils sont arrivés à temps!), nos rideaux, nos livres, nos espaces de travail, le réservoir d’eau et le bâtiment lui-même. Les yeux brillants des invités valaient un million de shillings kenyans alors qu’ils contemplaient, épatés, leur tout premier centre communautaire. Le lendemain, c’était encore plus merveilleux de voir des petits oser s’aventurer à la bibliothèque, signer le registre des visiteurs et s’installer sagement sur un tapis, un livre de contes en main. Objectif atteint.
Nous avons couru pour tout terminer et je suis relativement satisfaite de nos entrevues avec les membres des groupes jeunesses. Je ne sais pas comment ça va se traduire en travail académique pour l’université, mais je ne m’en fais pas trop. Une chose à la fois.
Dire au revoir a été particulièrement difficile cette fois. Dernière journée a l’école : colorée et émotive. Dernier sokoni ou jour de marché : trop parfait pour être vrai. Dernier ‘’quart de bénévolat’’ au EWRC : bizarre. Derniers plat de fèves rouges, chapati et thé : salés à cause des larmes. Dernier trajet en matatu jusqu'à Kajiado : irréel. Derniers câlins à mes amis : précipités parce que ça faisait trop mal. Crotte de dromadaire (de loin la plus puante, je sais de quoi je parle), l’été a passé trop vite encore une fois.
En quatrième vitesse, j’ai visité le splendide Masai Mara, parc national acclamé dans le monde entier et hôte de la spectaculaire migration de centaines de milliers de gnous chaque année. C’est quelque chose. Je repense à Mufasa et maudit que ça a dû faire mal... J’ai aussi vu le lac Nakuru et sa bande de flamants roses qui jacassent, et Mombasa, grande ville côtière aux cent mosquées (trouver du lunch en plein ramadan : mission possible mais compliquée). J’ai redécouvert Nairobi, la folle, la bruyante, l’épuisante, question de bien m’enduire d’Afrique avant de retrouver la stérilité de Heathrow et la laideur du stationnement de l’aéroport PET.
Demain, je replonge dans ma vie d’ici avec le début de mon stage chez ANEB Québec. Durant l’année, j’animerai des groupes de soutien pour des personnes aux prises avec des troubles alimentaires. Pas vraiment prête, mais j’y vais.
Ariane xxx
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