lundi 10 août 2009

Angus is God


Après le départ des Expos en 2004, je ne pensais jamais remettre les pieds au Stade Olympique. La mort annoncée du baseball professionnel à Montréal allait enclencher une réaction en chaine menant de façon ultime à l’implosion de Stade pour en faire des condos. Quel bonheur de m’être trompé samedi soir dernier…

J’avais aussi fait une croix sur l’idée de voir un jour le groupe AC/DC se produire à nouveau en spectacle à Montréal. À l’annonce d’un tout nouvel album l’automne dernier, j’ai commencé à espérer. Au printemps, ça y est; le 8 août au Stade Olympique de Montréal.

À l’approche de notre célèbre bol de toilette montréalais, je sentais déjà que quelque chose de spécial allait de produire. Des milliers de personnes de tous âges s’étaient attroupés devant le monstre pour échanger sur leur groupe fétiche ou tout simplement pour prendre quelques petits breuvages alcoolisés avant de faire le frais du mercantilisme olympien à l’intérieur! Des enfants de 7 ans ornant les célèbres cornes du diable lumineuses, des rockers invétérés, de forts jolies jeunes dames, il y en avait pour tous les goûts!

J’ai eut un frisson en passant à travers le tourniquet. Était-ce la nostalgie de pénétrer dans l’enceinte d’un lieu jadis sacro-saint pour moi? Peu importe, l’Histoire allait être récrite ce soir. Nous avions des billets sur le parterre et laissez-moi vous dire que les points de contrôle de la sécurité étaient aussi nombreux que les décibels dans le stade. Par chance, nous sommes dans la première section des chaises mais légèrement sur le côté. La vision laissera à désirer mais par contre, le son sera excellent et surtout, TRÈS fort. Voici ce qu’il y avait devant nous!

20h50, les lumières s’éteignent, la foule s’anime, tout est prêt pour ce moment historique. Une projection vidéo apparaît sur les 4 écrans GÉANTS de la scène, une espèce de bande dessinée pour introduire la première pièce, Rock and roll train! La foule est en délire et j’ai rarement entendu quelque chose d’aussi puissant comme bruit. 53,000 personnes qui crient en même temps, une musique hard rock balancée par plus de 300 hauts-parleurs et amplificateurs, WOW! Je ne sais pas ce qu’avait l’air le son dans les gradins ou en haut mais sur le parterre, c’était vraiment excellent.

Le décor est surréel. Un immense train vient défoncer la scène en plein milieu! Et que dire des cornes de diable gonflables de chaque côté de la scène! D’ailleurs, celles en ventes à la boutique souvenir au coût de 15$ ont fait fureur et donnait un effet hallucinant à l’intérieur du Stade!



Lorsque la guitare d’Angus s’est fait entendre dans mes premières mesures de Back in black, je pensais que la toile allait déchirer! C’est pas mal plus solide qu’on le pense ce toit là finalement! À 61 ans, le chanteur Brian Jonhson semblait en grande forme, courant sur la scène comme s’il avait 30 ans de moins!

Mais ce n’est rien en comparaison d’Angus Young. Toujours vêtu de son traditionnel costume d’écolier, le guitariste a repoussé samedi soir les limites du showmanship. Ses solos de guitare ont littéralement électrifié la foule et gardé chacun des spectateurs debout sur son siège. Courtant sur la passerelle, dansant comme un déchaîné, sautant tel un kangourou de son pays natal, il a fait le show à lui tout seul. Le voir se trémousser langoureusement durant The Jack pour conclure avec son célèbre strip tease était plutôt drôle que sexy! D’ailleurs, lorsqu’il est en sueur et sans sa casquette, il a d’immenses ressemblances avec Golum dans la seigneur des anneaux! N’empêche qu’il demeure un des meilleurs guitaristes sur la scène musicale!


Les moments forts de la soirée : l’introduction de Thunderstruck (le plancher du stade tremblait tellement c’était PUISSANT!!), la fameuse cloche de Hell’s Bell, Dirty Deeds Done Dirt Cheap et TNT qui ont enflammé (quel gag!!) encore plus la foule, You Shook Me All Night Long et la fameux « She wants a fax machine » du Brain pour débuter la chanson, Whole Lotta Rosie et une poupée gonflable GÉANTE au beau milieu de la scène! Pour conclure avant les rappels, Let There Be Rock avec un magistral solo d’environ 10 minutes d’Angus, du pur délire sous une pluie de confettis! Comme dernier tour de piste, ils nous offrent Highway to hell et termine avec le classique For Those About to Rock (We Salute You) sous les coups de canons et les pièces pyrotechniques! J’étais totalement, mais alors là totalement sur le cul!








Rarement aies-je vu des spectateurs aussi comblés après le spectacle. La sortie s’est effectué dans le calme et la courtoisie et je n’ai été témoin d’aucun incident fâcheux. La présence policière fort nombreuse y était aussi peut-être pour quelque chose!

J’ai probablement perdu encore un peu d’acuité auditive et ma voie pour quelques jours mais je ne regrette rien. Cette pure dose d’énergie rock me portera encore plus loin. Merci à Monsieur Mercier pour les billets et on se reprend le 19 septembre pour Metallica!

1 commentaire:

  1. Quel spectacle !!! Tout simplement malade !!

    STEEEEEEEEEEEEEEEEVE

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