Prochaine station, Île Jésus

Je ne pensais jamais voir ça de mon vivant. Après 193 délais, le Métro de Laval ouvre ses portes aujourd’hui! D’ailleurs, au moment où vous lirez ces lignes, vous aurez peut-être déjà fait un petit tour. Depuis 5 h 30, le public a accès aux nouvelles stations Cartier, de la Concorde et Montmorency, dans le cadre d'une journée portes ouvertes. Pour l'occasion, le transport est gratuit sur l'ensemble du réseau.

Mais cette gratuité sera passagère car à partir de lundi, une nouvelle tarification sera en vigueur pour les usagers empruntant le métro à partir de l'une ou l'autre des stations lavalloises. Avec les nouvelles stations, l'Agence métropolitaine de transport qu'environ 50 000 personnes utiliseront chaque jour le métro à partir de Laval.

Des stationnements extérieurs incitatifs gratuits sont disponibles aux stations Cartier et Montmorency. Cette dernière station dispose aussi d'un stationnement intérieur payant. Notons également qu'une gare intermodale est aussi jumelée à la station de la Concorde.

Le prolongement du métro ne s'est pas fait sans difficulté. C'est en 1998 que le Parti québécois a annoncé le prolongement du métro vers Laval. À l'époque, le gouvernement avait autorisé des investissements de 179 millions de dollars pour réaliser le projet.

Mais en juin 2000, avant même que les travaux commencent, le coût du projet atteignait déjà 378 millions de dollars, plus du double de ce qui était prévu. Les travaux ont officiellement commencé en 2002 et les coûts ont dû être ajustés à la hausse à plusieurs reprises. Finalement, le prolongement du métro aura coûté 745 millions de dollars, soit quelque 143,2 millions par kilomètre.

Plusieurs facteurs expliquent cette explosion des coûts. Les plans ont notamment dû être modifiés plusieurs fois, par exemple parce que 1,5 km avait été oublié du tracé ! Le sol s'est aussi avéré plus friable que prévu, ce qui a nécessité des ajustements et de l'équipement supplémentaire.

Lorsqu’un être humain dépasse de 4 fois le budget qu’il s’était fixé, il fait faillite et perd tout ce qu’il possède. Quand des gouvernements dépensent l’argent des contribuables sans compter, ils n’ont qu’à en prendre plus, encore plus, toujours plus…