dimanche 29 avril 2007

Fraude conservatrice


Al Gore, ancien candidat à la présidence américaine et surtout ardent défenseur de la cause environnementaliste, vient d’ajouter son grain de sel à propos du plan « vert » du gouvernement conservateur.

Vainqueur de l’Oscar du meilleur documentaire pour son film « Une vérité qui dérange « , Gore était à Toronto hier pour participer au Green Living Show, un salon consacré aux affaires et à l'environnement. Questionné sur le programme de Stephen Harper, monsieur Gore a déclaré que la stratégie des conservateurs pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre (GES) est une fraude complète et totale conçue pour tromper les Canadiens.

M. Gore a dit qu'il reconnaissait qu'en tant qu'Américain, il n'avait pas à s'ingérer dans les politiques du Canada. Il a toutefois souligné que le monde entier perçoit le Canada comme un « leader moral », ce qui rend, selon lui, le plan Baird si scandaleux.

De son côté, le groupe écologiste Greenpeace a déclaré dans un communiqué « qu'un tollé international pourrait bien se lever » à l'endroit du Canada en réaction aux propos de l'ancien vice-président. « M. Gore est le plus important défenseur de l'environnement et certainement parmi les plus crédibles qui sonnent la charge. Son opinion aura certainement du poids sur la scène internationale. Cela est inquiétant pour le Canada, cela est désolant pour notre image et notre politique étrangère et cela est affligeant pour tous les Canadiens, qui veulent que l'on respecte nos engagements internationaux », affirme Joslyn Higginson, chargée de la campagne Climat et Énergie chez Greenpeace.

Le ministre fédéral de l'Environnement du Canada, John Baird, rejette du revers de la main les critiques formulées par Al Gore. Soutenant que son plan protège mieux l'environnement que toutes les initiatives lancées par M. Gore alors qu'il était au pouvoir, M. Baird trouve ironique d'être critiqué par quelqu'un qui sonne l'alarme sur les changements climatiques, mais qui n'a jamais soumis le protocole de Kyoto à un vote au Sénat américain !

Le ministre Baird a annoncé, jeudi, des mesures incitant les industries à réduire l'intensité de leurs émissions de gaz à effet de serre de 18 % d'ici 2010, par rapport au niveau de 2006. Ces industries, tous secteurs confondus, doivent par la suite réduire leurs émissions de 2 % de plus, jusqu'en 2020. Ce plan retient donc comme année de référence 2006, et non 1990, comme le prévoit le protocole de Kyoto. Or, le Canada dépasse déjà actuellement de 34 % les cibles fixées par Kyoto.

C’est bien pour dire, il n’y a que les conservateurs qui pensent avoir visé dans la mille avec leur plan…En attendant, n’oubliez pas la méga concert Live Earth organisé par Al Gore le 7 juillet prochain.

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